2016 – Catalogue : Comment bâtir un univers qui ne s’effondre pas deux jours plus tard

« Comment bâtir un uni­vers qui ne s’effon­dre pas deux jours plus tard », dont le titre est tiré d’un texte de l’auteur de Science-Fiction Philip K. Dick, est un cycle de trois expo­si­tions, déve­loppé lors d’une année de rési­dence de com­mis­sa­riat à la Maison Populaire de Montreuil, en 2016. Constitué de trois volets, il inter­roge notre rela­tion au monde, sa concep­tion, sa per­cep­tion, et le rôle qu’on se prête à y jouer.

La pre­mière expo­si­tion, « Simulacres », s’enquiert de notre appré­hen­sion du réel et de la réin­ter­pré­ta­tion que nous fai­sons de celui-ci, comme une réabs­trac­tion du monde. La seconde, « Relativités », inves­tit la per­cep­tion de l’espace et ses rico­chets sur notre per­cep­tion du temps, phy­si­que d’une part, psy­cho­lo­gi­que de l’autre. L’ultime volet, « Entropies », sonde les effets du temps sur le déploie­ment de l’espace, leurs mani­fes­ta­tions et leurs consé­quen­ces.

Les accom­pa­gnant et pro­lon­geant leurs réflexions, trois tables rondes, modé­rées par l’artiste et com­mis­saire d’expo­si­tion Thierry Fournier, ont été orga­ni­sées durant le cycle, avec les inter­ven­tions cri­ti­ques de Marion Zilio, Emil J. Sennewald et Ingrid Luquet-Gad, ainsi qu’une série de per­for­man­ces et de ren­contres. Enfin, le cycle a donné lieu à la publi­ca­tion du pré­sent cata­lo­gue, pré­facé par Thierry Fournier, artiste et commissaire d’expositions, co-responsable du groupe de recherche EnsadLab Displays, Ensad.

DESCRIPTIF

Catalogue d’expo­si­tion, Centre d’art de la Maison Populaire, Montreuil,
Direction éditoriale : Marie Koch et Vladimir Demoule
Editions Maison Populaire et Nouvelles Editions Scala, Paris, 2016.
160 pages
Prix : 19 €
Langue fran­çaise
ISBN : 978 2-35988-178-3

Artistes : Matteo Bittanti, Pierre-Laurent Cassière, Eva Chettle, Alain Damasio, Maxime Damecour, David Delruelle, Alix Desaubliaux, Magali Desbazeille, Côme Di Meglio, Evelina Domnitch, Félicie d’Estienne d’Orves, Harun Farocki, Malachi Farrell, Irene Fenara, Colleen Flaherty, Dmitry Gelfand, Joe Hamilton, Nandita Kumar, Pierre-Jean Lebassacq, Eliott Paquet, Matthias Pasquet, Emilie Pitoiset, Floriane Pochon, Daniel Spoerri, Édouard Sufrin, The LP Compagny, Flavien Théry, Thomas Tronel-Gauthier, Davey Wreden et Miao Xiaochun.
Auteurs : Préface de Thierry Fournier et textes de Marie Koch et Vladimir Demoule.

Intervenants pro­gram­ma­tion asso­ciée : Annabelle Ameline, Aurèle & Louis Castel, le col­lec­tif Miracle (Benjamin Efrati, Alain Damasio, Magali Desbazeille, Marin Esteban, Wassim Halal, Noel Sarlaw et Diego Verastegui), Thierry Fournier, Pierre-Jean Lebassacq, Ingrid Luquet-Gad, Jean-Marie Ozanne, Floriane Pochon, Anne Roquigny, J. Emil Sennewald, The LP Company (Laurent Schlittler & Patrick Claudet), Miyö Van Stenis, Édouard Sufrin et Marion Zilio.

© Crédit pho­to­gra­phi­que de la cou­ver­ture : Aurélie Cenno

Bazaar Compatible Program

bcp#125

Beyond the White Cube and the quest for autonomy and specificity that characterized the history of modern and contemporary art, the latest practices of art are implementing strategies of infiltration, immersion and encryption. Compatibility has become the first criterion of the aesthetic of downloadables forms.

This program is designed to explore new formats compatibles now developed by the artists in a global networked culture.

Source : Bazaar Compatible Program

Suspended Spaces

Suspended spaces is an independent collective, set up above all with the desire to work together and with other artists and international researchers. It exists since 2007. It is based in Paris, Caen, Berlin.

Jan Kopp was born in 1970 in Frankfurt and lives in Paris and Rome. He is represented by the gallery Marion Meyer (Paris). He has exhibited in 2011 at the Abbey of Maubuisson and in 2012 at at the CRAC Alsace, the Fresnoy, the Collège des Bernardins (Paris), the Frac Alsace. Jacinto Lageira is a philosopher, professor in Aesthetics at the Université de Paris 1 (Panthéon-Sorbonne). Daniel Lê was born in 1961 in France, he lives in Paris. He is an artist and teaches visual arts at the Université Picardie Jules Verne (Amiens, France). Françoise Parfait is professor of visual arts and new media at the Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, and an artist. Eric Valette  is a lecturer in visual arts at the Université Picardie Jules Verne (Amiens, France) and an artist. He lives in Paris. websiteAre also members of the association Suspended spaces, Kader Attia, Marcel Dinahet, Maïder Fortuné, Valérie Jouve.

Source : http://www.suspendedspaces.net

C-E-A, Association des commissaires d’exposition en France

Copyright : Salim Santa Lucia

L’association C-E-A / Commissaires d’exposition associés conduit une action d’information et de promotion de l’activité de commissaire d’exposition sur le territoire français et vers l’international afin de développer les opportunités de travail pour ses professionnels. Elle élabore, en concertation avec les partenaires publics, des modalités de diffusion au niveau territorial, national et international, du savoir-faire des commissaires résidant en France. Ainsi, elle entend susciter chez les prescripteurs du monde artistique et culturel le désir de créer des dispositifs permettant aux commissaires d’exposition de développer et mettre en œuvre leurs projets avec les artistes (bourses, résidences, appels d’offre, etc.).

Dans cette optique ses objectifs sont les suivants:

> Fédérer les commissaires pour constituer une force de proposition auprès des instances décisionnelles, des organismes publics et des institutions de coopération internationale ;

> Structurer l’activité du commissariat d’exposition pour, aux côtés des autres corps de métiers qui le constituent, participer au mouvement de structuration du champ des arts plastiques ;

> Rendre visible l’action des commissaires d’exposition en France ;

> Initier et conduire des projets susceptibles de développer l’activité des commissaires en France et celle des commissaires résidant en France en direction de l’international ;

> Nourrir une réflexion sur les paramètres et les enjeux du commissariat d’exposition.

Source : C-E-A | Le site de l’association des commissaires d’exposition en France

L’École du Magasin, Grenoble

1645798L’École du MAGASIN, fondée en 1987, constitue le pôle de formation du MAGASIN – Centre National d’Art Contemporain. Premier programme de formation aux pratiques curatoriales en Europe, elle est conçue pour procurer un environnement professionnel associant rigoureusement recherche et pratique. Durant neuf mois, les participants sont immergés dans l’environnement du centre d’art, bénéficiant ainsi d’une approche concrète des pratiques curatoriales et d’un cadre professionnel pour l’organisation de leur projet. En constante réflexion, l’École interroge le devenir des pratiques curatoriales et accompagne les jeunes professionnels de l’art face aux enjeux auxquels ils sont confrontés.

Source : MAGASIN

Independent Curators International

ICI

Independent Curators International (ICI) produces exhibitions, events, publications, research and training opportunities for curators and diverse audiences around the world.

Established in 1975, ICI is a unique organization that focuses on the role of the curator as a contextualizing force for contemporary art, and one that develops infrastructure for contemporary artists and art discourse in different contexts throughout the world. ICI connects emerging and established curators, artists, and art spaces, into collaborative networks that are relevant regionally and inscribed within an international framework.

Source : Independent Curators International

Art Speaks For Itself

Since the end of the avant-gardes, or the beginning of postmodernism, contemporary art has taken countless directions, with no hierarchy. This has allowed for a certain equilibrium in the development of a great variety of artistic, as well as critical and curatorial, talents. It seems to me that this balance is dangerously challenged by the ever-increasing intervention of major players from the commercial sphere. For them, art is at once a device that enables tax relief but mostly, a marketing tool. Alongside the rise of the figure of the artist as curator, this interventionism contributes to establishing the domination of only one of the numerous currents of art today. This current is at crossroads between conceptual art, abstraction and design. Albeit very honourable, this wave produces artworks which are knowingly devoid of societal commentary and allows for the application of any discourse. The promoted artworks, and the artists themselves, are then reduced to being notes on a musical score written by others. This shift is global and follows the move towards planetary standardisation of modes of consumption wanted by the big players in the commercial sector who are always seeking large scale economies.

Source : Art Speaks For Itself | NEWS & ACHIEVEMENTS

Lucile Haute / Archée : Recherche-création dans les écoles d’art et institutions françaises

Voici quarante ans que furent créés les départements d’arts plastiques dans les universités françaises, ouvrant un espace pour une spécificité méthodologique, distincte des sciences de l’art, de l’histoire de l’art ou de l’esthétique, revendiquant une recherche par et pour la pratique. De 1998 à 2010 en Europe, le processus de Bologne a uniformisé l’espace de l’enseignement supérieur notamment à travers la réforme Licence – Master – Doctorat, dite LMD. Dans ce contexte, certaines écoles d’art ont mis en place des cycles de recherche en art et en design, alors ne décernant pas de diplômes.

Lire l’article : http://archee.qc.ca/ar.php?page=article&no=518

Art Basel’s Marc Spiegler explains digital art

How do you auction an algorithm? Or hang an Instagram portrait? Would Dali have loved VR? Four pioneering digital art gallerists, discuss all this and more in a live group chat, chaired by CNN Style’s guest editor Art Basel Global Director Marc Spiegler.

Source : Art Basel’s Marc Spiegler explains digital art

09-2016 – Versions, atelier-colloque international de recherche

Qu’attendons-nous des expositions, notamment dans le contexte des cultures post-numériques ? VERSIONS est un premier atelier-colloque international de pratique, discussion et critique pour expérimenter et discuter des formes d’exposition, du 5 au 16 septembre à la Maison Populaire de Montreuil. À l’inverse d’une démarche curatoriale partant d’une proposition donnée pour déployer des œuvres, Versions part des propositions des acteurs eux-mêmes, pour une expérimentation par la pratique des « conditions de possibilité » de l’exposition. Les participant·e·s interviennent en trinôme pendant deux semaines d’atelier, dont deux journées ouvertes de discussion auxquelles le public est invité sur réservation pour échanger avec les participant·e·s sur la question « Qu’attendons-nous des expositions ? ».

Les 5 et 6 septembre, premier atelier avec Yuk Hui, philosophe, chercheur associé à l’Institut de Culture et d’Esthétique des Médias Numériques de l’Université Leuphana à Lüneburg, Jan Kopp, artiste, enseignant (ESACM Clermont-Ferrand), Mathilde Roman, critique, curatrice et enseignante-chercheuse au Pavillon Bosio – École Supérieure d’Arts Plastiques de la ville de Monaco et l’équipe de Displays.

Le 7 septembre, discussion publique « Qu’attendez-vous des expositions » avec Eli Commins, artiste, chargé de la coordination de la politique numérique au Ministère de la Culture et de la Communication, Jean Cristofol, philosophe et enseignant-chercheur à l’ESAA Aix-en-Provence, Yuk Hui, philosophe, chercheur associé à l’Institut de Culture et d’Esthétique des Médias Numériques de l’Université Leuphana à Lüneburg, Jan Kopp, artiste, enseignant (ESACM Clermont-Ferrand), Claire Malrieux, artiste, enseignante (Beaux-arts Hauts-de France) et chercheuse EnsadLab, Mathilde Roman, critique, curatrice et enseignante-chercheuse au Pavillon Bosio – École Supérieure d’Arts Plastiques de la ville de Monaco, Ann Stouvenel, curatrice et responsable des arts visuels à Mains d’Œuvres.

Les 8 et 9 septembre, deuxième atelier avec Jean Cristofol, philosophe et enseignant-chercheur à l’ESAA Aix-en-Provence, Claire Malrieux, artiste, enseignante (Beaux-arts Hauts-de France) et chercheuse EnsadLab, Ann Stouvenel, curatrice et responsable des arts visuels à Mains d’Œuvres et l’équipe de Displays.

Les 13 et 13 septembre, troisième atelier avec Milad Doueihi, historien et titulaire de la chaire d’humanisme numérique à l’université de Paris-Sorbonne, Laura Gozlan, Véronique Souben, historienne d’art, curatrice et directrice du FRAC Haute-Normandie et l’équipe de Displays.

Le 14 septembre, discussion publique « Qu’attendez-vous des expositions » avec Martin John Callanan, artiste, Milad Doueihi, historien et titulaire de la chaire d’humanisme numérique à l’université de Paris-Sorbonne, Laura Gozlan, artiste, Guilhem Pratz, réalisateur et producteur, Véronique Souben, historienne d’art, curatrice et directrice du FRAC Haute-Normandie, Pau Waelder, critique et curateur, Marion Zilio, critique, curatrice et directrice du salon Young International Artists.

Les 15 et 16 septembre, quatrième atelier avec Martin John Callanan, artiste, Guilhem Pratz, réalisateur et producteur, Pau Waelder, critique et curateur et l’équipe de Displays.

Un évènement co-organisé par le groupe de recherche Displays, EnsadLab – Laboratoire de recherche de L’EnsAD, coordonné par Thierry Fournier (artiste, curateur, enseignant EnsadLab et Ensad Nancy) et J. Emil Sennewald (critique d’art, journaliste, enseignant Esacm et EnsadLab), et le labex ICCA. Étudiants-chercheurs EnsadLab Displays : Gaspard Bébié-Valérian, Thomas Cheneseau, Dorian Reunkrilerk, chercheuses associées Pauline Gourlet (designer et doctorante Univ. Paris 8) et Rahaf Demashki (graphiste et artiste, doctorante à l’Université de Rennes 2). Merci à Annie Agopian, Floriane Benjamin, Marie Koch, Vladimir Demoule et l’équipe de la Maison Populaire de Montreuil.

Logo-Ensad-ICCA-MCC

HKW | Nervous Systems

Can our inner thoughts be transmitted by our eye movements? Can our future actions be predicted by our current behavior? Julien Prévieux’s film Patterns of Life enacts more than a century of evolving technologies in tracking human behavior, from reorganizing the factory floor to today’s “activity-based intelligence” in the “war on terror.”

Source : HKW | Nervous Systems

2016-2017 – Gaspard Bébié-Valérian, Thomas Cheneseau et Dorian Reunkrilerk, nouveaux étudiants-chercheurs Displays

EnsadLab Displays a le grand plaisir d’accueillir ses nouveaux étudiants-chercheurs pour l’année 2016-2017 : Gaspard Bébié-Valérian (artiste et curateur, co-responsable de Oudeis, Le Vigan), Thomas Cheneseau (artiste et curateur), Dorian Reunkrilerk (chercheur en art et design, co-fondateur du projet ACA).

07-2016 – Publication : Recherche par l’exposition et condition post-numérique

Publication : Thierry Fournier, J. Emil Sennewald et Pauline Gourlet, Recherche par l’exposition et condition post-numérique, Proteus Journal #10, Le Commissariat comme forme de recherche [en ligne], publié le 10 juillet 2016. La version anglaise de cet article sera publiée le 5 septembre 2016.

Abstract

Nous considérons que l’exposition comme forme de recherche doit être abordée dans le contexte d’une condition post-numérique, caractérisée par une présence désormais généralisée du numérique et du réseau. Nous développons dans cet article l’incidence de cette condition, en montrant comment elle a déplacé la question du commissariat vers le curatoriat et la curation et comment elle a transformé les interactions entre acteurs, objets et espaces et déplacé les méthodes. Plutôt que le seul commissariat, nous proposons alors d’aborder la notion d’exposition comme « pratique cognitive » qui provoque la pensée plutôt qu’elle ne la représente. Une recherche par l’exposition vise une émancipation de ses acteurs en plaçant ses composantes en situation transductrice : sujets, contextes, objets, espaces et dispositifs.

Mots-clés

Commissariat d’exposition, curatoriat, post-digital, émancipation, transduction

Extrait (introduction)

Sous l’emprise de l’industrie culturelle contemporaine, alors que les institutions, marchands et politiques cherchent à maximiser le profit symbolique de la culture, que les technologies numériques deviennent le quotidien de la « médiation » en art et de la muséographie, que les territoires du pouvoir de définition sont renégociés entre acteurs culturels et scientifiques sous le terme de « recherche », il devient capital de poser la question des conditions. Conditions de la recherche, de la culture, de l’exposition, qui sont largement remodelées par l’omniprésence du numérique et d’internet, qui ne sont pas arrivés à leur fin, mais, comme l’a formulé si justement l’artiste Hito Steyerl, « is all over ». Après les utopies, promesses et idéologies des « nouvelles technologies », après l’ubiquité du numérique, après l’économie de l’expérience et de la capture attentionnelle, après enfin que la sphère culturelle ait été transformée de manière fondamentale pour devenir un processus qui se regarde soi-même en train d’agir, comment peut évoluer la pensée des expositions et comment le commissariat peut-il constituer une forme de recherche ?

Pour limiter le champ d’analyse de cet article, nous nous concentrerons ici sur les expositions en art. Nous tenterons de définir ce qui caractérise une condition post-numérique et ce qu’elle a déjà changé aux processus d’exposition. Nous aborderons ensuite ce que serait une recherche par l’exposition, puis nous tenterons de dessiner les enjeux d’une pensée par l’exposition et en quoi elle serait redéfinie par une condition post-numérique. Nous interrogerons enfin les possibles réappropriations de ces dispositifs : comment les artistes et les commissaires peuvent-ils proposer une expérience émancipatrice ?

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