Kit Mains Libres, par Marianne Derrien

À partir d’une base de données (lexique, mots clés, écrits, propos recueillis) constituée depuis plusieurs mois, ce texte fait état de mes échanges (téléphoniques, skype, mails) et rencontres avec quatre artistes regroupés à l’occasion de cette invitation éditoriale proposée par thankyouforcoming. Le dialogue et la complicité avec leur travail nourrissent cette réflexion, prémisse d’une série de textes à venir sur une histoire des formes revisitée à partir de l’usage des nouvelles technologies. Empruntant le terme de « kit mains libres », équipement qui peut être utilisé sans l’usage des mains, cette analyse critique est portée par la notion de display 1 afin d’explorer des dispositifs scénographiques, tant originaux que partagés (configuration / aménagement / agencement d’objets et de matériaux).

Entre critique, fonction, décoration et design, ces problématiques liées à l’objet sont au cœur de nombreuses recherches, expositions ou écrits depuis quelques années. De l’usage à la contemplation de l’objet, de la mise en exposition de l’objet à sa représentation, une multitude de paradoxes furent relevés. Ces mises en espace semblent questionner, tant la circulation des objets que leur valeur scénographique et décorative (oeuvre-exposition / oeuvre-emballage / œuvre-test). Aussi, depuis ce printemps, le programme Displays / EnsadLab, coordonné par Thierry Fournier (artiste et curateur) en collaboration avec J. Emil Sennewald (critique et journaliste), a pour vocation de questionner et expérimenter le devenir des formes d’exposition dans ce contexte des cultures numériques. Dans le cadre de ces rencontres, artistes et chercheurs interrogent les espaces d’exposition et de son rapport à la diffusion des images des expositions… comment évolue la spécificité d’expérience des expositions ? Quelles formes s’inventent-elles dans un dialogue entre espace réel et réseau ? Comment lier espaces collectifs de l’exposition et pratiques individuelles du web ? Comment mettre en œuvre une critique et une émancipation vis-à-vis des logiques de l’économie de l’attention ?

À l’aune de la démocratisation du web, de l’apogée des réseaux sociaux et des applications, notre accès illimité à la connaissance et la vente en ligne façonnent, depuis quelques années, de nouvelles approches théoriques et esthétiques. Aussi, il est à noter que certaines pratiques historiques et émergentes sont regroupées autour du terme de bricologie, rassemblant les mots « bricolage » et « technologie », titre de l’exposition conçue à la Villa Arson – Nice (visible jusqu’au 31 août 2015).

Source : KIT MAINS LIBRES, par Marianne Derrien

L’Extension

L’Extension is an experimentation, creation and research laboratory. It seeks to place art as a ground for thought, in order to produce new experiences and establishing analytical encounter situation in terms of critical and curatorial wider activities, such as publications, meetings, events, residencies, workshops and exhibitions.Within a cartographic method, the studio aims to define the outlines of emergent art, diagnose the production process of contemporary art, working on artistic endeavour, as well as producing tools for a better understanding of artistic creation’s context by the public.Located in Belleville neighbourhood and the 20th arrondissement of Paris, L’Extension provides a platform of meetings and experiences linked to its specific environment. It also aims to fill a lack of cultural access and to bridge a various and large public to contemporary art trough many accessible activities. International protagonists’ involvement in the project enables L’Extension ambitions to reach a larger dimension.It is looking forward to yield a multidisciplinary thought imbued in different knowledge field being contemporary art, literature or history of the art, but also anthropology, economic, political, physical or social sciences…

Source : l’extension

Deriva / commissariat d’exposition

Né en 2012 de la rencontre d’une architecte, Valeria Cetraro et d’un photographe, Edouard Escougnou, DERIVA est un laboratoire consacré au commissariat d’exposition et à la promotion d’artistes émergents. L’art est pour DERIVA une mise en relation, un discours, un dialogue, dans lequel différentes trajectoires se croisent pour créer des expériences sensibles et intellectuelles. Le dialogue existe, entre les œuvres, entre les artistes, entre le public et les œuvres. Tout dialogue créatif contient échange, questionnement, affirmation, analyse, sensibilité, partage, accord ou désaccord. Par le biais de son activité curatoriale, le travail de DERIVA veut favoriser ce dialogue, parfois l’inventer, parfois le susciter ou le découvrir.

Source : Deriva / commissariat d’exposition

Marseille / Vous aussi vous avez l’air conditionné

Tirant argument d’une observation attentive et décalée du lieu où elle s’inscrit, l’exposition « Vous aussi vous avez l’air conditionné » opère un rapprochement entre la notion de conditionnement et l’air conditionné, équipement incontournable des grands bâtiments du monde entier. Manipuler l’air, le dompter pour s’affranchir des contraintes du climat, le défi auquel répond l’air conditionné a inspiré à plusieurs générations d’architectes et d’artistes, des réflexions radicales et des projets utopiques associant prouesse technologique et émancipation, dématérialisation de l’architecture et bouleversement des coordonnées sociales autant que spatiales. Un premier axe se dessine dans l’exposition par le biais d’oeuvres qui prolongent et actualisent cette filiation (Berdaguer et Péjus, Chourouk Hriech) ou qui l’évoquent plus indirectement (Alexandre Gérard, Véronique Rizzo, Marc Quer). Répondant au double sens du titre, les autres oeuvres renvoient parallèlement aux différents sens et phénomènes couramment associés à la notion de conditionnement, qu’on y entende le traitement des matériaux (Nicolas Momein) ou le modelage des esprits et des corps (Olivier Dollinger, Alain Rivière), l’influence du langage (Anne-James Chaton) et des images véhiculées par les médias et la culture de masse (Arnaud Maguet). Comme le suggère la tournure affirmative de la formule-titre, l’air conditionné se fait la métaphore d’une condition commune à partir de laquelle chacun, construisant son propre parcours dans l’exposition, pourra interroger les différents « conditionnements » physiques, psychologiques et culturels qui configurent son expérience personnelle. Ainsi, la notion de conditionnement peut-être envisagée non plus seulement comme ce qui nous influence malgré nous, mais comme l’environnement au sens large que nous partageons avec d’autres – de l’air que nous respirons aux représentations collectives – et au contact duquel se forge la dimension singulière de chaque identité.

Camille Videcoq

Source : Vous aussi vous avez l’air conditionné | Marseille expos

Interview with Ery Cámara | DaWire

As a part of a series of interviews with curators and museographers, Alejandro Sordo Guzmán, our Contributing Writer in Mexico City, interviews renowned museographer Ery Cámara, one of the main specialists in the field. Their dialogue sheds light on the role of the museum in society and the importance of the public in the development of its programs. To borrow Ery’s words, “museums are unfinished institutions,” and a dialogue between audiences and these institutions must be established for them to grow and continue to adapt to our needs.

Source : Interview with Ery Cámara | DaWire

Interview with Hans Ulrich Obrist about Il Tempo del Postino

At last Art Basel, I had the chance to see Il Tempo del Postino at Theatre Basel. The Independent called this unique show “The world’s first visual arts opera” after its first and only presentation at the Manchester International Festival in 2007, for which a group of the world’s leading visual artists created a major experimental presentation.

Source : ART IS ALIVE: Exclusive interview with Hans Ulrich Obrist about Il Tempo del Postino

Quand l’artiste contemporain joue au muséographe

This article deals with the intervention of contemporary artists in order to create themselves museography of exhibitions. Through the presentation of three study cases in society museums, the author shows what exhibitions language should get out of this artistic work, in both aspects of form and content – humorous, provocative or distant approach – even if the exhibition display could also be inspired by classical museal forms.

Source : Quand l’artiste contemporain joue au muséographe