Mise en avant

06-2019 – Comment rêver l’exposition ? Une recherche, avec Barbara Breitenfellner

WVZ 109 (détail), 2009, collage et sérigraphie, collection Sabine Schirdewahn et Matthias Wagner K © Barbara Breitenfellner

Comment rêver l’exposition ? Quelles formes, quelles figures, quels espaces occuperont l’exposition quand elle est rêvée avant (et pendant) d’être réalisée ? Quand le rêve n’est pas le sujet, mais le mode opérationnel de celle-ci ?
Suite à des séances de travail en étroite collaboration avec Barbara Breitenfellner, Displays et ses étudiantes-chercheuses Bettina Blanc-Penther, Inès Moreno et Fanny Terno, ont été développées des questions concernant l’exposition-installation et la possibilité d’expérimenter le hors- champ qui peut faire des expositions un espace de possibles.

En collaboration avec le CPIF et l’artiste, le groupe expérimentera une « recherche par l’exposition » in situ. Les membres du groupe habiteront pendant une nuit l’exposition au CPIF, expérimenteront celle-ci comme milieu qui influe de manière invisible mais viable les comportements, les pensées, et les rêves. Expérimentant en situation réelle les analogies entre rêve et exposition comme moments de songe, comme espace-temps suspendus tel un pas, ces habitant·es-chercheur·ses expérimenteront l’exposition-installation comme « temps du doute si je rêve ou suis éveillé » (Jean-Luc Nancy, Tombe de sommeil, Paris, Éditions Galilée, 2007, p. 56) durant une nuit en discutant, déambulant, dormant, filmant…

Enfin, un atelier de recherche public, « Comment rêver l’exposition ? », se tiendra en juin avec l’artiste et historienne d’art Stéphanie Jamet-Chavigny, spécialiste de « regards sur le sommeil ». Celui-ci aura comme objectif d’approfondir l’expérimentation de l’exposition. Il sera suivi par une rencontre dans l’exposition lors de laquelle Florian Ebner, chef de service du cabinet de la photographie du Centre Pompidou/MNAM, échangera avec l’artiste autour de cette question : « Comment exposer l’image ? ».

21-06-2019 – Rencontre avec Barbara Breitenfellner et Stéphanie Jamet

EnsadLab Displays et le Centre photographique d’Île-de-France (CPIF) invitent à une rencontre avec Barbara Breitenfellner (artiste, Berlin) et Stéphanie Jamet (historienne d’art, ENSA Bourges).

Le vendredi 21 juin 2019 de 18h à 20h, 
Ensad, 31 rue d’Ulm 75005 Paris, salle 308

Manifestation en écho avec l’exposition de l’artiste au CPIF (2 mai – 13 juillet 2019), www.cpif.net

Rêver l’exposition
Un « dépaysement systématique »

Barbara Breitenfellner note ses rêves et utilise ceux qui parlent d’exposition pour en faire un protocole. Ses expositions / installations relèvent d’un « dépaysement systématique », pour citer Max Ernst qui citait lui-même André Breton à propos du collage. Quand le rêve n’est pas le sujet, mais le mode opérationnel de l’exposition, ce sont le regard et le spectateur qui sont dépaysés, mais surtout l’artiste. Le groupe de recherche EnsadLab Displays a rencontré l’artiste à plusieurs reprises en amont de son exposition personnelle au CPIF. Souhaitant ensuite expérimenter le fait d’être exposé aux rêves de l’artiste, le groupe a passé une nuitée dans l’exposition elle-même, et organise enfin cette rencontre. Quand le spectateur dort dans l’exposition, devient-il figure de l’exposition, regardé par celle-ci comme objet du désir ?  Et si aujourd’hui, toujours selon Jamet, « le sommeil […] est devenu le signe de la création dynamique », que résulte-t-il d’une rencontre de dormeuses et dormeurs dans une exposition ? Cette invitation autour de la question « comment rêver l’exposition ? » permettra d’approfondir la question de l’exposition en art.

*

Barbara Breitenfellner 

est une artiste allemande née à Kufstein, en Autriche, en 1969. Elle vit et travaille à Berlin depuis 2001. Barbara Breitenfellner rêve ses installations, au sens propre, et les recense dans un cahier de notes nocturnes. Les énoncés servent de point de départ à une mise en scène distanciée, où imaginaire et fantasme livrent des énigmes savamment orchestrées dans l’espace de nombreuses expositions, du Hartware MedienKunstVerein de Dortmund (2011) au Confort Moderne à Poitiers (2011), du Autocenter à Berlin (2008) au Clemens-Sels-Museum à Neuss (2015).

Stéphanie Jamet-Chavigny 

est historienne de l’art, titulaire d’un doctorat de l’université de la Sorbonne Paris IV. Elle enseigne actuellement à l’ENSA Bourges. Ses travaux interrogent l’art de l’assemblage ainsi que la représentation du travail dans une perspective de déproduction. Parmi ses publications : Regards sur le sommeil, co-écrit avec Véronique Dalmasso dans la collection Via Artis aux éditions Le Manuscrit (2015), La syncope dans la performance et les arts visuels, Le Manuscrit (2017).

Le Centre Photographique d’Ile-de-France (CPIF) 

est un centre d’art contemporain conventionné dédié à l’image fixe et en mouvement. Il soutient les expérimentations des artistes français ou étrangers par la production d’œuvres, l’exposition et l’accueil en résidences. Il est attentif aux relations que la photographie contemporaine entretient avec les autres champs de l’art, notamment l’image en mouvement, l’installation, le numérique… T

EnsadLab Displays

Coordonné par Thierry Fournier (artiste et curateur) et développé avec J. Emil Sennewald (critique et journaliste), EnsadLab Displays est dédié à la recherche – création sur les enjeux et formes contemporaines de l’exposition.

01-2019 Rencontres Displays « Exocène » : enregistrements

Série de 4 rencontres, groupe de recherche EnsadLab Displays & Labex ICCA
Du 18 octobre 2018 au 15 janvier 2019

Organisé à l’Ensad, ce programme a réuni chaque fois deux invité·es en dialogue avec le groupe Displays et le public. Chacune de ces pages donne accès à la description et à l’enregistrement audio intégral de la rencontre :
Small is Powerful le 18 octobre, avec Juliette Fontaine (Capa Aubervilliers) et Julie Portier (La Salle de Bains, Lyon),
En réseau le 14 novembre, avec Lucie Orbie (50° Nord) et David Quilés Guilo (The Wrong Biennale),
Jouer collectif le 29 novembre avec Clémence Agnez (Glassbox) et un·e membre du collectif &Nbsp; (Clermont-Ferrand),
La Grande échelle le 15 janvier, avec Sylvie Boulanger (CNEAI) et François Quintin (Lafayette Anticipation).

Dans le sillon des contre-cultures, du « do it yourself » et des artist run spaces, un nombre important de lieux et réseaux créent des expositions dans des conditions exogènes vis-à-vis des institutions. On s’intéresse ici particulièrement aux expositions, plutôt qu’à la production qui peut davantage concerner les friches. Ces initiatives s’inscrivent dans un contexte numérique lié notamment aux réseaux sociaux et aux plateformes comme les tiers-lieux. Ils dessinent une « ère du dehors » où l’investissement d’espaces inédits fait levier pour inventer des libertés d’expérimentation.

Les quatre rencontres Exocène accueillent des responsables de lieux et dispositifs qui créent des conditions singulières d’expérimentation pour les expositions. Parfois – mais pas toujours – menés dans des économies précaires, ils se caractérisent souvent par des modes de relations très spécifiques à leurs territoires. Pensés en alternative aux dispositifs institutionnels devenus parfois moins opérants dans leur contexte, visant à faire levier pour inventer des conditions et pratiques publiques de l’art, ces cadres renouvellent-ils le potentiel des expositions qu’ils accueillent ? Quelle est la spécificité des relations qu’ils instaurent avec leurs environnements et le public ? Quels obstacles rencontrent-ils ? Comment développer des contre-espaces tout en luttant pour leur nécessaire reconnaissance ?

Organisateurs

Dirigé par Thierry Fournier et J. Emil Sennewald, Displays est un groupe de recherche d’EnsadLab, premier en France dédié à la recherche-création sur l’exposition. Il vise à interroger et expérimenter les formes et les enjeux des expositions contemporaines : évolution des objets exposés (au sens large), des rôles, espaces et temporalités des expositions, positionnements critiques vis-à-vis des pouvoirs et industries culturelles. Son activité comprend deux volets : une approche de recherche par l’exposition, qui déploie des situations d’exposition comme moments de recherche sur ses enjeux ; et des échanges publics avec les acteurs de ce champ (colloques, rencontres, publications). Ces dernières adoptent chaque fois délibérément des protocoles et échelles bien spécifiques visant à qualifier les modalités d’interactions entre ses invité·es pour les adapter aux sujets abordés et aux méthodes de travail qu’ils relatent.

Le Laboratoire d’Excellence ICCA (Industries Culturelles et Création Artistique) est un laboratoire de recherche interdisciplinaire centré sur les pratiques et les marchés de la culture, de l’art et des loisirs. Créé en 2011, ICCA a pour principaux objectifs la définition de nouveaux modèles économiques et de régulation, l’étude des nouveaux usages et des marchés émergents et celle de la transformation des cadres juridiques, aussi bien dans les secteurs traditionnels que dans l’univers numérique.ICCA rassemble des équipes de plusieurs universités appartenant à différentes disciplines (sociologie, économie, droit, communication, sciences de l’éducation, design). ICCA est aussi un lieu de dialogue avec les organismes professionnels et les acteurs industriels des secteur de la culture et des arts. ICCA est un programme de recherche financé par le programme « Investissement d’Avenir ».

Photographie : courtesy Lafayette Anticipations

15-01-2019 – Rencontre : Exocène #4, La Grande Échelle, avec Sylvie Boulanger (CNEAI) et François Quintin (Lafayette Anticipation)

Le groupe de recherche EnsadLab Displays et le Labex ICCA reçoivent Sylvie Boulanger, commissaire et directrice fondatrice du CNEAI et François Quintin, directeur délégué de Lafayette Anticipation. Exocène est un cycle de quatre rencontres organisées par EnsadLab Displays et le Labex ICCA, consacré aux nouveaux contextes d’expérimentation pour les expositions en art. Cette rencontre visera à interroger les potentialités spécifiques d’expérimentation suscitées par des établissements à grande échelle, à la fois de par les moyens importants qu’ils déploient mais aussi par l’envergure internationale de leur activité. Cette dimension est-elle pleinement compatible avec le déploiement d’une activité expérimentale, et comment ?

Mardi 15 janvier 2019
EnsAD, 31 rue d’Ulm 75005 Paris

Capture audio de la rencontre :


Le CNEAI est un centre national d’art contemporain qui, depuis 20 ans, invite des artistes émergents ou reconnus en lien avec des questions de société, qui revendiquent l’expérience du sensible dans tous les domaines de l’activité humaine. Scène ouverte à la création de communautés, le Cneai accélère les projets des artistes qui développent de nouvelles autonomies économiques et culturelles, dans le cadre de pratiques, souvent collaboratives et toujours décloisonnées : pratique éditoriale, graphique, numérique, sociale, d’écriture, de musique, de production, etc. Le Cneai défend une utilité culturelle, un service au public et invente de nouveaux modèles de production et de transmission des formes artistiques, qui bousculent les catégories disciplinaires et impliquent tous les publics dans les projets artistiques, depuis la rencontre de l’artiste jusqu’à la diffusion des œuvres. Installé depuis 2017 aux magasins généraux à Pantin, le Cneai inaugure un nouveau programme de création, de transmission et de recherche dans le contexte du Grand Paris, avec une cinquantaine de partenaires nationaux, internationaux et de proximité. Il organise des expositions in situ et hors les murs, un programme “habiter l’exposition”, des résidences, projets de recherche et publications.

Lafayette Anticipation est une fondation d’intérêt général structurée autour de son activité de production et de soutien à la création dans son ensemble. Elle est un catalyseur qui offre aux artistes des moyens sur-mesure uniques pour produire, expérimenter, et exposer. Elle fédère les actions de soutien à la création contemporaine menées par les deux organismes d’intérêt général créés par le Groupe Galeries Lafayette et sa famille actionnaire en 2013 : la Fondation d’entreprise Galeries Lafayette et le Fonds de dotation Famille Moulin. Depuis son ouverture, le 10 mars 2018, la Fondation est le premier centre pluridisciplinaire de cette nature en France. Dans son bâtiment du XIXe siècle réhabilité par Rem Koolhaas et situé dans le Marais, un dispositif curatorial présentera des œuvres nouvelles de créateurs internationaux issus des champs de l’art contemporain, du design et de la mode. De 2013 à 2017, durant le processus de réhabilitation de son bâtiment, Lafayette Anticipations a questionné, à travers des invitations à la production, des workshops, des partenariats et des soutiens directs à la production l’identité en devenir de la Fondation. Ce programme de préfiguration s’est illustré par des événements directement organisés par Lafayette Anticipations (Les Prolégomènes, Venir Voir Venir, Faisons de l’inconnu un allié, Composer les mesures de son espace) ou par des projets menés avec des institutions partenaires (Centre Pompidou, Archives nationales, Kunsthalle Basel, MoMA PS1, Performa, New Museum…). Lafayette Anticipations apporte également son soutien à la création contemporaine par le biais du Fonds de dotation Famille Moulin, qui met en place des actions de soutien à des projets artistiques d’intérêt général tout en poursuivant une politique d’acquisition et de valorisation de sa collection depuis sa création en 2013.

Photographie © Andrea Rossetti

Exocène

Série de rencontres, groupe de recherche EnsadLab Displays & Labex ICCA

Dans le sillon des contre-cultures, du « do it yourself » et des artist run spaces, un nombre important de lieux et réseaux créent des expositions dans des conditions exogènes vis-à-vis des institutions. On s’intéresse ici particulièrement aux expositions, plutôt qu’à la production qui peut davantage concerner les friches. Ces initiatives s’inscrivent dans un contexte numérique lié notamment aux réseaux sociaux et aux plateformes comme les tiers-lieux. Ils dessinent une « ère du dehors » où l’investissement d’espaces inédits fait levier pour inventer des libertés d’expérimentation.

Les quatre rencontres Exocène accueillent ainsi des responsables de lieux et dispositifs qui créent des conditions singulières d’expérimentation pour les expositions. Parfois – mais pas toujours – menés dans des économies précaires, ils se caractérisent souvent par des modes de relations très spécifiques à leurs territoires. Pensés en alternative aux dispositifs institutionnels devenus parfois moins opérants dans leur contexte, visant à faire levier pour inventer des conditions et pratiques publiques de l’art, ces cadres renouvellent-ils le potentiel des expositions qu’ils accueillent ? Quelle est la spécificité des relations qu’ils instaurent avec leurs environnements et le public ? Quels obstacles rencontrent-ils ? Comment développer des contre-espaces tout en luttant pour leur nécessaire reconnaissance ?

Organisé à l’Ensad, ce programme est composé de 4 rencontres réunissant chaque fois deux invité·es en dialogue avec le groupe Displays et le public : Small is Powerful le 18 octobre, avec Juliette Fontaine (Capa Aubervilliers) et Julie Portier (La Salle de Bains, Lyon), En réseau le 14 novembre, avec Lucie Orbie (50° Nord) et David Quilés Guilo (The Wrong Biennale), Jouer collectif le 29 novembre avec Clémence Agnez (Glassbox) et un·e membre du collectif &Nbsp; (Clermont-Ferrand), La Grande échelle le 15 janvier, avec Sylvie Boulanger (CNEAI) et François Quintin (Lafayette Anticipation).

Organisateurs

Dirigé par Thierry Fournier et J. Emil Sennewald, Displays est un groupe de recherche d’EnsadLab, premier en France dédié à la recherche-création sur l’exposition. Il vise à interroger et expérimenter les formes et les enjeux des expositions contemporaines : évolution des objets exposés (au sens large), des rôles, espaces et temporalités des expositions, positionnements critiques vis-à-vis des pouvoirs et industries culturelles. Son activité comprend deux volets : une approche de recherche par l’exposition, qui déploie des situations d’exposition comme moments de recherche sur ses enjeux ; et des échanges publics avec les acteurs de ce champ (colloques, rencontres, publications). Ces dernières adoptent chaque fois délibérément des protocoles et échelles bien spécifiques visant à qualifier les modalités d’interactions entre ses invité·es pour les adapter aux sujets abordés et aux méthodes de travail qu’ils relatent.

Le Laboratoire d’Excellence ICCA (Industries Culturelles et Création Artistique) est un laboratoire de recherche interdisciplinaire centré sur les pratiques et les marchés de la culture, de l’art et des loisirs. Créé en 2011, ICCA a pour principaux objectifs la définition de nouveaux modèles économiques et de régulation, l’étude des nouveaux usages et des marchés émergents et celle de la transformation des cadres juridiques, aussi bien dans les secteurs traditionnels que dans l’univers numérique.ICCA rassemble des équipes de plusieurs universités appartenant à différentes disciplines (sociologie, économie, droit, communication, sciences de l’éducation, design). ICCA est aussi un lieu de dialogue avec les organismes professionnels et les acteurs industriels des secteur de la culture et des arts. ICCA est un programme de recherche financé par le programme « Investissement d’Avenir ».

Photographie : Alison Knowles, Make a Salad, performance dans le cadre de l’ouverture de l’exposition House of Dust, Cneai = 2017. Une salade pour 200 personnes.

17-12-2018 – Journée d’études : CEA-Displays-Paris 8 « Écrire avec l’exposition ? Pratiques, méthodes, recherches », Cité internationale des arts

« Dès qu’il est saisi par l’écriture, le concept est cuit. » Jacques Derrida

Avec :
Damien Airault – Critique d’art et curateur, doctorant à Paris 8
Sarina Basta – Curatrice, Confort Moderne, Poitiers
Bettina Blanc-Penther – Artiste-chercheuse, doctorante EnsadLab
Jagna Ciuchta – Artiste, doctorante aux Beaux-arts de Paris, membre de SACRe à l’université PSL / le Laboratoire (EA 7410)
Marianne Derrien – Critique d’art et curatrice, vice-présidente de C-E-A, chargée de cours à Paris 8.
Nathalie Desmet – Enseignante-chercheuse (Paris 8), critique d’art et curatrice
Thierry Fournier – Artiste et curateur, responsable du groupe de recherche EnsadLab Displays
Antony Hudek – Curateur et responsable des études curatoriales à la l’Académie Royale des Beaux-Arts de Gand (KASK)
Inés Moreno – Artiste-chercheuse, doctorante EnsadLab
Céline Poulin – Critique d’art et directrice du CAC-Brétigny,
J. Emil Sennewald – Critique d’art, enseignant-chercheur, ESACM, co-coordinateur EnsadLab Displays
Fanny Terno – Artiste-chercheuse, doctorante EnsadLab

Le cycle de trois rencontres « Écrire l’exposition ? : Pratiques, méthodes, recherches » s’inscrit dans le prolongement d’un programme de recherche initié par le groupe de recherche Ensadlab Displays (Thierry Fournier et J. Emil Sennewald), le laboratoire AIAC – EA 4010 : Arts des images et art contemporain (Nathalie Desmet) de l’université Paris 8 et C-E-A l’association française des commissaires d’exposition (Damien Airault et Marianne Derrien). Il associe des recherches scientifiques et curatoriales sur l’exposition et un groupe de recherche-création par l’exposition.

Plus précisément ce cycle s’appuie sur le constat d’une séparation entre les études curatoriales pensées comme un nouveau type de savoir académique (recherches sur l’exposition), ou comme une pratique théorique (Simon Sheikh), et les projets artistiques de recherche-expérimentation réalisés avec l’exposition. Il s’appuie sur la diversité des approches y compris dans leur dimension de formation et sur l’impact d’une pensée formée par l’écriture sur ces pratiques.

La journée du 17 décembre sera l’occasion d’un questionnement transversal autour de l’exposition et de la recherche curatoriale comme opérations d’écriture. Nous nous demanderons si l’exposition ou le projet curatorial peut être un lieu de recherche, et de quelles manières il est assimilable à une forme d’écriture ou de discours.

Programme

9h30 – Accueil des participants

Matinée : Qu’entend-on par recherche curatoriale ?
10h – 10h30 – Introduction de la journée
10h30 – 11h30 – Discussion – table ronde avec tous les participant·es et le public
11h30 – 11h45 – Pause
11h45 – 12h30 – Bettina Blanc-Penther, Inés Moreno et Fanny Terno – Écriture et recherche-création par l’exposition
12h30 – 13h15 – Damien Airault et Sarina Basta – Transdisciplinarité et exposition – quelles écritures ?

13h15 – 14h45 – Déjeuner
Après-midi : Comment écrire avec, pour, par l’exposition ?

15h00 – 15h15 – Synthèse des échanges du matin
15h15 – 16h – Céline Poulin et Jagna Ciuchta – L’exposition co-construite ?
16h – 16h15 – Pause
16h15 – 17h00 – Antony Hudek et Nathalie Desmet – Qu’est-ce que la recherche curatoriale, comment la transmettre ?
17h00 – 17h30 – Conclusion

À propos

Le cycle Exposition Écritures Recherche naît d’une association entre des recherches scientifiques et curatoriales sur l’exposition (C-E-A, Paris 8) et un groupe de recherche-création par l’exposition (EnsadLab Displays). Il vise à questionner l’exposition et sa recherche comme opération d’écriture, en soulevant les situations de transition et de transgression qu’elle peut susciter.

Forme : conférences-ateliers et expérimentations d’expositions

Calendrier et organisation : hiver 2018 à printemps 2019. Trois journées semi-publiques sur inscription avec intervenant·e·s, expérimentateur·e·s et discutant·e·s

Équipes : C-E-A (Damien Airault, Marianne Derrien), EnsadLab Displays (Thierry Fournier, J. Emil Sennewald, Inès Moreno, Bettina Blanc-Penther, Fanny Terno), Paris 8 (Laboratoire AIAC – Nathalie Desmet)

Lieu partenaire : Cité internationale des arts – Paris

4-12-2018 – Conférence : J. Emil Sennewald « Exposition / Aussetzen » Staatliche Akademie der Bildenden Künste, Karlsruhe

En traduisant le terme d’exposition dans le sens plus large d’interruption, attention, mise en lumière, comme argumentaire ou mise en danger, la pratique d’exposer est présentée comme étant plus large que la simple présentation sous forme d’accrochage. En partant du project-room Café au lit qu’il a tenu avec l’écrivaine Andrea Weisbrod pendant 3 ans dans son appartement parisien, J. Emil Sennewald développera sa recherche par l’exposition en présentant Displays et le projet Surexpositions dont il est responsable à l’école de beaux arts ESACM où il enseigne en tant que professeur de philosophie. La conférence était possible grâce à un partenariat ERASMUS entre l’ESACM et la Staatliche Akademie der Bildenden Künste Karlsruhe.

Photographie : Benjamin Hochart lors d’une performance dans le cadre de la soirée Roven à Café au lit le 28 novembre 2011

29-11-2018 – Rencontre : Exocène #3, Jouer collectif, avec Clémence Agnez (Glassbox) & le collectif Non-Breaking Space

Le groupe de recherche EnsadLab Displays et le Labex ICCA reçoivent Clémence Agnez (curatrice et philosophe, co-coordinatrice de Glassbox, Paris) et et des membres du collectif Non-Breaking Space (Hervé Bréhier, Sébastien Maloberti, Marion Robin et Marjolaine Turpin) à Clermont-Ferrand. Exocène est un cycle de quatre rencontres organisées par EnsadLab Displays et le Labex ICCA, consacré aux nouveaux contextes d’expérimentation pour les expositions en art. Cette troisième rencontre est dédiée aux expériences menées par deux structures collectives, dont on évoquera ainsi les potentialités et problématiques spécifiques.

Jeudi 29 novembre 2018
EnsAD, 31 rue d’Ulm 75005 Paris

Capture audio de la rencontre :


La Tôlerie, ancien garage réhabilité en 2003 à l’initiative de la ville de Clermont-Ferrand, accueillait jusqu’à présent des commissaires d’expositions pour imaginer et mettre en œuvre une programmation d’art contemporain. Aujourd’hui, la ville de Clermont-Ferrand a choisi de prêter sa confiance à trois associations clermontoises (Artistes en résidence, In Extenso et Les Ateliers) regroupées en une quatrième : Non-breaking space (&nbsp). À la demande de la municipalité, Non-breaking space dessinera sur les trois prochaines années un projet spécifique et inédit pour l’espace d’art contemporain la Tôlerie. Les vernissages et temps conviviaux vont s’enchainer au rythme des pleines lunes. Ils mettront en rapport des invitations, des collaborations, des partenariats. Le projet dans son ensemble sera découpé en trois temps, trois saisons qui articulent et mettent en dialogue l’apparition successive des trois composantes de cet espace : la lumière, le sol, les murs, faisant de l’espace lui-même le sujet principal. Des rubriques, de natures différentes, viendront également marquer une autre temporalité, convoquant divers registres d’activités, ainsi que plusieurs formes d’apparitions et de narrations.

Glassbox est une association à but non-lucratif qui vise à promouvoir la création contemporaine émergente en arts. Gérée par des artistes qui administrent l’espace d’art du 4 rue Moret, elle permet à de jeunes créateurs d’accéder à une forme de visibilité spécifique à chaque démarche et oeuvre à proposer des formats hybrides de production et de diffusion de l’art contemporain. Attachée à rendre visible la création émergente, l’équipe de Glassbox est elle-même composée de jeunes artistes. Elle n’a cessé de se modifier tout au long de ses quinze années d’activité, à la fois dans le but de se maintenir au plus près des réseaux de jeunes diplômés d’école d’art, mais aussi pour permettre à ses membres, une fois devenus plus confirmés, de se consacrer pleinement à leur démarches personnelles. Le bureau de départ comptait des noms qui ont fait date par la suite, comme Yann Kopp ou Stéphane Doré, puis les rangs de l’association ont été tenus entre autres par Elfie Turpin, Nicolas Tilly, Nicolas Julliard, Oriol Nogues, le collectif 1.0.3., Sabrina Issa, Stéphane Despax, Emilie Schalck, etc. L’équipe est aujourd’hui composée de Clémence Agnez, Margaux Estivill, Alisson Haguenier et Adrienne Louves accompagnés d’invités et collaborateurs.

Exocène

Série de rencontres, groupe de recherche EnsadLab Displays & Labex ICCA

Dans le sillon des contre-cultures, du « do it yourself » et des artist run spaces, un nombre important de lieux et réseaux créent des expositions dans des conditions exogènes vis-à-vis des institutions. On s’intéresse ici particulièrement aux expositions, plutôt qu’à la production qui peut davantage concerner les friches. Ces initiatives s’inscrivent dans un contexte numérique lié notamment aux réseaux sociaux et aux plateformes comme les tiers-lieux. Ils dessinent une « ère du dehors » où l’investissement d’espaces inédits fait levier pour inventer des libertés d’expérimentation.

Les quatre rencontres Exocène accueillent ainsi des responsables de lieux et dispositifs qui créent des conditions singulières d’expérimentation pour les expositions. Parfois – mais pas toujours – menés dans des économies précaires, ils se caractérisent souvent par des modes de relations très spécifiques à leurs territoires. Pensés en alternative aux dispositifs institutionnels devenus parfois moins opérants dans leur contexte, visant à faire levier pour inventer des conditions et pratiques publiques de l’art, ces cadres renouvellent-ils le potentiel des expositions qu’ils accueillent ? Quelle est la spécificité des relations qu’ils instaurent avec leurs environnements et le public ? Quels obstacles rencontrent-ils ? Comment développer des contre-espaces tout en luttant pour leur nécessaire reconnaissance ?

Organisé à l’Ensad, ce programme est composé de 4 rencontres réunissant chaque fois deux invité·es en dialogue avec le groupe Displays et le public : Small is Powerful le 18 octobre, avec Juliette Fontaine (Capa Aubervilliers) et Julie Portier (La Salle de Bains, Lyon), En réseau le 14 novembre, avec Lucie Orbie (50° Nord) et David Quilés Guilo (The Wrong Biennale), Jouer collectif le 29 novembre avec Clémence Agnez (Glassbox) et un·e membre du collectif &Nbsp; (Clermont-Ferrand), La Grande échelle le 15 janvier, avec Sylvie Boulanger (CNEAI) et François Quintin, directeur délégué de Lafayette Anticipation.

Organisateurs

Dirigé par Thierry Fournier et J. Emil Sennewald, Displays est un groupe de recherche d’EnsadLab, premier en France dédié à la recherche-création sur l’exposition. Il vise à interroger et expérimenter les formes et les enjeux des expositions contemporaines : évolution des objets exposés (au sens large), des rôles, espaces et temporalités des expositions, positionnements critiques vis-à-vis des pouvoirs et industries culturelles. Son activité comprend deux volets : une approche de recherche par l’exposition, qui déploie des situations d’exposition comme moments de recherche sur ses enjeux ; et des échanges publics avec les acteurs de ce champ (colloques, rencontres, publications). Ces dernières adoptent chaque fois délibérément des protocoles et échelles bien spécifiques visant à qualifier les modalités d’interactions entre ses invité·es pour les adapter aux sujets abordés et aux méthodes de travail qu’ils relatent.

Le Laboratoire d’Excellence ICCA (Industries Culturelles et Création Artistique) est un laboratoire de recherche interdisciplinaire centré sur les pratiques et les marchés de la culture, de l’art et des loisirs. Créé en 2011, ICCA a pour principaux objectifs la définition de nouveaux modèles économiques et de régulation, l’étude des nouveaux usages et des marchés émergents et celle de la transformation des cadres juridiques, aussi bien dans les secteurs traditionnels que dans l’univers numérique.ICCA rassemble des équipes de plusieurs universités appartenant à différentes disciplines (sociologie, économie, droit, communication, sciences de l’éducation, design). ICCA est aussi un lieu de dialogue avec les organismes professionnels et les acteurs industriels des secteur de la culture et des arts. ICCA est un programme de recherche financé par le programme « Investissement d’Avenir ».

13-11-2018 – Rencontre : Exocène #2, En Réseau, avec Lucie Orbie (50° Nord) & David Quiles Guilló (The Wrong Biennale)

Le groupe de recherche EnsadLab Displays et le Labex ICCA reçoivent Lucie Orbie (commissaire d’exposition et secrétaire générale du réseau artistique 50° Nord) et David Quilés Guilló (créateur et responsable de la biennale internationale The Wrong).

Exocène est un cycle de quatre rencontres organisées par EnsadLab Displays et le Labex ICCA, consacré aux nouveaux contextes d’expérimentation pour les expositions en art. Cette rencontre est dédiée à deux plateformes artistiques et curatoriales déployées sur le web et dans des lieux physiques (biennale The Wrong) et dans la région transfrontalière du Nord de la France (50° Nord). Quels modes d’expérimentation et quelles approches critiques spécifiques permettent ces projets ?

Mardi 13 novembre 2018
Rencontre en français et anglais, avec traduction simultanée
EnsAD, 31 rue d’Ulm 75005 Paris

Capture audio de la rencontre
(Lucie Orbie seulement, David Quilés Guillo ayant demandé à ne pas être enregistré) :


Créé en 1997 par de petites et moyennes associations, le réseau 50° Nord fédère aujourd’hui sur le territoire eurorégional plus de 30 structures professionnelles de production, de diffusion et de formation supérieure de l’art contemporain. Galeries associatives, centres d’art, structures nomades, associations d’artistes, musées, les FRAC, établissements de formation… développent des projets artistiques dans des contextes très divers et mènent des actions complémentaires. En tant que plate-forme professionnelle, catalyseur d’énergies et de projets fédérateurs, 50° nord œuvre au rayonnement et à la mise en réseau de ses membres, ainsi qu’à la valorisation de la scène artistique régionale et à la diffusion de l’art contemporain pour le plus grand nombre. Le réseau 50° nord est l’un des premiers réseaux régionaux d’art contemporain créés en France. Les actions transversales de mutualisation et d’expression d’un territoire constituent une nouvelle manière de dessiner la cartographie culturelle et de concevoir les projets artistiques.

Commissaire d’exposition, Lucie Orbie est secrétaire générale du réseau transfrontalier 50° Nord, qui fédère sur le territoire eurorégional (Nord de la France et Belgique) plus de 30 structures professionnelles de production, de diffusion et de formation supérieure de l’art contemporain. Elle a auparavant créé en 2010 Upsilon.li base de données visuelles en ligne et lieu de diffusion en arts visuels. Pendant deux ans, elle y invite de nombreux artistes à questionner l’Internet comme espace de production. En janvier 2012, elle crée Sigma Crtl, base de données dédiée aux artistes, éditeurs et espaces pratiquant le support Internet. Elle préside l’association Vecteur interface, plate-forme de transmission, de recherche et d’expérimentation des pratiques curatoriales contemporaines.

The Wrong est une biennale d’art décentralisée organisée depuis 2013 par son fondateur, David Quiles Guilló, consacrée à l’art numérique. Son objectif est de créer et promouvoir l’art numérique contemporain auprès d’un large public dans le monde entier, tout en réunissant de jeunes artistes et curateurs de la scène numérique contemporaine. The Wrong se produit à la fois en ligne et hors ligne. La partie en ligne de la biennale se déroule dans des « pavillons », espaces de curation sur le web, où sont exposées des œuvres sélectionnées. La partie hors ligne se déroule dans des « ambassades » : espaces d’art, galeries, institutions et artists run spaces dans le monde entier. Pour sa troisième édition en 2017-18, The Wrong a réuni 124 curateurs qui ont sélectionné 1.621 artistes.

David Quiles Guilló est producteur, curateur, artiste et auteur. Il a fondé en 2013 la biennale d’art numérique The Wrong depuis 2013, la maison d’édition Abstract Editions en 2015 et 7tNbjV en 2017, maison d’édition qui se concentre sur la publication de bandes dessinées et de projets artistiques sous forme de livres de poche. Récemment, il a fondé et géré le festival Nova Contemporary Culture (2010-2012) et le magazine d’art visuel Rojo (2001-2011). Il collabore avec de nombreuses institutions culturelles, musées et universités en tant que directeur artistique, programmateur, organisateur d’expositions, commissaire, promoteur d’événements, conférencier ou animateur d’ateliers : MIS Museum for Image and Sound, SESC et Cinemateca Brasileira – São Paulo (Brésil), SAIC, School of the Art Institute – Chicago (USA), Instituto Cervantes – New York City (USA) São Paulo (Brésil) et Casablanca (Maroc), Centre d’Art Santa Monica, Hangar – Barcelone (Espagne), Museo Reina Sofia, Circulo de Bellas Artes, IED et ARCO – Madrid (Espagne), etc.

Exocène

Série de rencontres, groupe de recherche EnsadLab Displays & Labex ICCA

Dans le sillon des contre-cultures, du « do it yourself » et des artist run spaces, un nombre important de lieux et réseaux créent des expositions dans des conditions exogènes vis-à-vis des institutions. On s’intéresse ici particulièrement aux expositions, plutôt qu’à la production qui peut davantage concerner les friches. Ces initiatives s’inscrivent dans un contexte numérique lié notamment aux réseaux sociaux et aux plateformes comme les tiers-lieux. Ils dessinent une « ère du dehors » où l’investissement d’espaces inédits fait levier pour inventer des libertés d’expérimentation.

Les quatre rencontres Exocène accueillent ainsi des responsables de lieux et dispositifs qui créent des conditions singulières d’expérimentation pour les expositions. Parfois – mais pas toujours – menés dans des économies précaires, ils se caractérisent souvent par des modes de relations très spécifiques à leurs territoires. Pensés en alternative aux dispositifs institutionnels devenus parfois moins opérants dans leur contexte, visant à faire levier pour inventer des conditions et pratiques publiques de l’art, ces cadres renouvellent-ils le potentiel des expositions qu’ils accueillent ? Quelle est la spécificité des relations qu’ils instaurent avec leurs environnements et le public ? Quels obstacles rencontrent-ils ? Comment développer des contre-espaces tout en luttant pour leur nécessaire reconnaissance ?

Organisé à l’Ensad, ce programme est composé de 4 rencontres réunissant chaque fois deux invité·es en dialogue avec le groupe Displays et le public : Small is Powerful le 18 octobre, avec Juliette Fontaine (Capa Aubervilliers) et Julie Portier (La Salle de Bains, Lyon), En réseau le 14 novembre, avec Lucie Orbie (50° Nord) et David Quilés Guilo (The Wrong Biennale), Jouer collectif le 29 novembre avec Clémence Agnez (Glassbox) et un·e membre du collectif &Nbsp; (Clermont-Ferrand), La Grande échelle le 15 janvier, avec Sylvie Boulanger (CNEAI) et François Quintin, directeur délégué de Lafayette Anticipation.

Organisateurs

Dirigé par Thierry Fournier et J. Emil Sennewald, Displays est un groupe de recherche d’EnsadLab, premier en France dédié à la recherche-création sur l’exposition. Il vise à interroger et expérimenter les formes et les enjeux des expositions contemporaines : évolution des objets exposés (au sens large), des rôles, espaces et temporalités des expositions, positionnements critiques vis-à-vis des pouvoirs et industries culturelles. Son activité comprend deux volets : une approche de recherche par l’exposition, qui déploie des situations d’exposition comme moments de recherche sur ses enjeux ; et des échanges publics avec les acteurs de ce champ (colloques, rencontres, publications). Ces dernières adoptent chaque fois délibérément des protocoles et échelles bien spécifiques visant à qualifier les modalités d’interactions entre ses invité·es pour les adapter aux sujets abordés et aux méthodes de travail qu’ils relatent.

Le Laboratoire d’Excellence ICCA (Industries Culturelles et Création Artistique) est un laboratoire de recherche interdisciplinaire centré sur les pratiques et les marchés de la culture, de l’art et des loisirs. Créé en 2011, ICCA a pour principaux objectifs la définition de nouveaux modèles économiques et de régulation, l’étude des nouveaux usages et des marchés émergents et celle de la transformation des cadres juridiques, aussi bien dans les secteurs traditionnels que dans l’univers numérique.ICCA rassemble des équipes de plusieurs universités appartenant à différentes disciplines (sociologie, économie, droit, communication, sciences de l’éducation, design). ICCA est aussi un lieu de dialogue avec les organismes professionnels et les acteurs industriels des secteur de la culture et des arts. ICCA est un programme de recherche financé par le programme « Investissement d’Avenir ».

26.10.2018 – Conférence : Inés Moreno, Nordik XII, University of Copenhaguen – Session ‘Mixed Media’ # Curating Materiality

NORDIK XII- L’Association Nordique des Historiens de l’Art organise les 19 sessions programmées pour la 12ème conférence triennale, à l’Université de Copenhague, 25-27 octobre 2018 intitulée « No Title ».

https://nordikxii.dk

La session  » Mixed Media » coordonnée par Dr. Wiebke Gronemeyer et Dr. Isabel Wünsche (Jacobs University of Bremen) vise à discuter de la pertinence de la matérialité dans l’histoire de l’art et les études visuelles.

Mixed Media #1 — Between Matter and Materiality (26.10.18)
Mixed Media #2 — Curating Materiality (26.10.18)
Mixed Media #3 — Materiality in Individual Artistic Practices (27.10.18)
Mixed Media #4 — Materiality in Specific Media (27.10.18)

Conférence d’Inés Moreno le 26.10.18, 14h15 (University of Copenhaguen, Large Auditorium)
Mixed Media #2 Curating Materiality « Experiencing material knowledge in exhibition practices » :
Seeking to reflect on the role of exhibitions for enhancing awareness about materials and processes implicated in art production within a broader socioeconomical context, this paper proposes to analyse three recent exhibitions shown in European institutions in order to identify various curatorial discourses on materiality in contemporary art.

La conférence est généreusement soutenue par la A.P. Møller and Chastine Mc-Kinney Møller’s Foundation for General Purposes.

Télécharger le programme complet

23.10.2018 – Conférence : Thierry Fournier, ENSBA Lyon – La Station Scénographique, Séminaire Espaces et objets didactiques

Séminaire introductif proposé dans le cadre de la Station Scénographique par le Master « Direction de projets artistiques et culturels internationaux » de l’Université Lumière Lyon 2, le Master Design de l’École supérieure des beaux-arts de Bordeaux, le Master Design-Espace-Exposition de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon et le Master de Didactique visuelle de la Haute école des arts du Rhin.

23 & 24 Octobre 2018
23 octobre à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon
24 octobre au CFMI – Université Lumière Lyon 2
Coordination Camille Jutant et Patricia Welinsky

Conférence de Thierry Fournier le 23-10 : Curatoriat et design de situations

La Station Scénographique est un atelier sur la scénographie d’exposition à destination des étudiants de Master en design, art et sciences humaines pour questionner et expérimenter le rôle du design dans la médiation des savoirs.
Le programme 2017-2019 s’intéresse aux situations et aux objets propices à la découverte, la connaissance et l’appropriation du savoir scientifique contemporain.

Télécharger le programme complet du séminaire

18-10-2018 – Rencontre : Exocène #1, Juliette Fontaine (CAPA, Aubervilliers) & Julie Portier (La Salle de Bains, Lyon)

Le groupe de recherche EnsadLab Displays et le Labex ICCA reçoivent Juliette Fontaine (artiste, commissaire d’exposition, autrice et directrice du Capa – Centre d’Arts Plastiques d’Aubervilliers) et Julie Portier (critique et commissaire d’exposition, co-directrice artistique de La Salle de bains, Lyon). Exocène est un cycle de quatre rencontres EnsadLab Displays / Labex ICCA, de octobre 2018 à janvier 2019, consacré aux nouveaux contextes d’expérimentation pour les expositions en art. Sous le titre Small is Powerful, cette première rencontre est dédiée aux expériences menées par deux lieux de « petite échelle », dont on évoquera les potentialités et problématiques spécifiques.

Jeudi 18 octobre
Ensad, 31 rue d’Ulm, 75005 Paris

Capture audio de la rencontre :


Juliette Fontaine est artiste plasticienne, autrice et commissaire d’exposition. Elle dirige le CAPA – Centre d’Arts Plastiques d’Aubervilliers, association reconfigurée en 2014 à son initiative qui organise aujourd’hui à la fois des expositions d’art contemporain en appartement dans le quartier de la Maladrerie à Aubervilliers, des rencontres sur l’art et de nombreuses propositions et enseignements en direction des amateurs. Implanté depuis longtemps dans le quartier de la Maladrerie, créé entre 1975 et 1986, dont l’expérimentation architecturale visait une transformation sociale, le CAPA s’adresse ainsi à la fois au territoire de l’Ile de France et à son propre contexte urbain, particulièrement défavorisé. Sa recherche d’espaces pour ses expositions l’a conduit à proposer un partenariat à l’OPH d’Aubervilliers qui lui met à disposition des logements sociaux entre deux locations, ainsi transformés en lieux d’exposition temporaires. Le CAPA implique profondément les habitants dans le déroulement des évènements, tout en proposant un réel travail de médiation et d’inscription auprès du public. Leur caractère éphémère s’adresse à tous les protagonistes des lieux, qu’ils soient habitants, artistes ou visiteurs.

Julie Portier est journaliste, critique d’art et commissaire d’exposition indépendante, co-directrice artistique de La Salle de bains à Lyon. Diplômée de l’Université Rennes II, elle contribue régulièrement depuis 2007 à des revues spécialisées sur l’art, auteure également de nombreux textes monographiques. Elle a été résidente à Mains d’Œuvres (Saint-Ouen) de 2013 à 2015 en menant des projets d’écriture, d’exposition, de programmation et d’édition, puis critique associée en 2015 au centre d’art La Passerelle (Brest). Depuis 2015, elle est enseignante à l’ESSAAA, école supérieure d’art d’Annecy, où elle mène un programme sur l’histoire et les pratiques actuelles de l’exposition et de l’édition. La Salle de bains est une association fondée par Gwenaël Morin, Lionel Mazelaygue et Olivier Vadrot en 1998 à Lyon. Les activités de la Salle de bains reposent sur la production d’œuvres, d’expositions, d’éditions d’artistes contemporains nationaux et internationaux de générations différentes, et d’événements liés de manière transversale à la programmation annuelle du lieu. La Salle de bains assure l’accès et l’accompagnement de cette programmation auprès de divers types de publics issus de son territoire d’implantation. Elle travaille au développement de réseaux et à la conception de projets. Depuis 2016, La Salle de bains est implantée dans le 1er arrondissement de Lyon. L’espace se propose comme un lieu de convergence et de redéploiement d’une activité élargie hors du cadre de l’exposition.

Exocène

Série de rencontres, groupe de recherche EnsadLab Displays & Labex ICCA

Dans le sillon des contre-cultures, du « do it yourself » et des artist run spaces, un nombre important de lieux et réseaux créent des expositions dans des conditions exogènes vis-à-vis des institutions. On s’intéresse ici particulièrement aux expositions, plutôt qu’à la production qui peut davantage concerner les friches. Ces initiatives s’inscrivent dans un contexte numérique lié notamment aux réseaux sociaux et aux plateformes comme les tiers-lieux. Ils dessinent une « ère du dehors » où l’investissement d’espaces inédits fait levier pour inventer des libertés d’expérimentation.

Les quatre rencontres Exocène accueillent ainsi des responsables de lieux et dispositifs qui créent des conditions singulières d’expérimentation pour les expositions. Parfois – mais pas toujours – menés dans des économies précaires, ils se caractérisent souvent par des modes de relations très spécifiques à leurs territoires. Pensés en alternative aux dispositifs institutionnels devenus parfois moins opérants dans leur contexte, visant à faire levier pour inventer des conditions et pratiques publiques de l’art, ces cadres renouvellent-ils le potentiel des expositions qu’ils accueillent ? Quelle est la spécificité des relations qu’ils instaurent avec leurs environnements et le public ? Quels obstacles rencontrent-ils ? Comment développer des contre-espaces tout en luttant pour leur nécessaire reconnaissance ?

Organisé à l’Ensad, ce programme est composé de 4 rencontres réunissant chaque fois deux invité·es en dialogue avec le groupe Displays et le public : Small is Powerful le 18 octobre, avec Juliette Fontaine (Capa Aubervilliers) et Julie Portier (La Salle de Bains, Lyon), En réseau le 13 novembre, avec Lucie Orbie (50° Nord) et David Quilés Guilo (The Wrong Biennale), Jouer collectif le 29 novembre avec Clémence Agnez (Glassbox) et un·e membre du collectif &Nbsp; (Clermont-Ferrand), La Grande échelle le 29 janvier, avec Sylvie Boulanger (CNEAI) et François Quintin, directeur délégué de Lafayette Anticipation.

Organisateurs

Créé en 2015 par Thierry Fournier et J. Emil Sennewald, le groupe de recherche EnsadLab Displays est le premier programme doctoral en France dédié à la recherche-création sur l’exposition. Il vise à interroger et expérimenter les formes et les enjeux des expositions contemporaines : évolution des objets exposés (au sens large), des rôles, espaces et temporalités des expositions, positionnements critiques vis-à-vis des pouvoirs et industries culturelles. Son activité comprend deux volets : une approche de recherche par l’exposition, qui déploie des situations d’exposition comme moments de recherche sur ses enjeux ; et des échanges publics avec les acteurs de ce champ (colloques, rencontres, publications). Ces dernières adoptent chaque fois délibérément des protocoles et échelles bien spécifiques visant à qualifier les modalités d’interactions entre ses invité·es pour les adapter aux sujets abordés et aux méthodes de travail qu’ils relatent.

Le Laboratoire d’Excellence ICCA (Industries Culturelles et Création Artistique) est un laboratoire de recherche interdisciplinaire centré sur les pratiques et les marchés de la culture, de l’art et des loisirs. Créé en 2011, ICCA a pour principaux objectifs la définition de nouveaux modèles économiques et de régulation, l’étude des nouveaux usages et des marchés émergents et celle de la transformation des cadres juridiques, aussi bien dans les secteurs traditionnels que dans l’univers numérique.ICCA rassemble des équipes de plusieurs universités appartenant à différentes disciplines (sociologie, économie, droit, communication, sciences de l’éducation, design). ICCA est aussi un lieu de dialogue avec les organismes professionnels et les acteurs industriels des secteur de la culture et des arts. ICCA est un programme de recherche financé par le programme « Investissement d’Avenir ».

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EnsadLab Displays – www.displays.ensadlab.fr
Coordination Thierry Fournier & J. Emil Sennewald
Etudiantes-chercheuses 2018-2019 : Bettina Blanc-Penther, Inés Moreno, Fanny Terno

Image : courtesy Claude Lévêque, Cérémonie, dispositif in situ dans un appartement de La Maladrerie, CAPA – Centre d’Arts Plastiques d’Aubervilliers, 2017. Photographie Julie Joubert / ADAGP.

30.08.18 > 2.09.18 – Workshop : Inés Moreno, Projekt Bauhaus Werkstatt / Datatopia _ The Floating University, Berlin

Le projet d’été Bauhaus fait revivre la structure des ateliers du Bauhaus afin d’explorer le potentiel émancipateur de la technologie, de questionner l’idée du progrès et de formuler une critique du présent par le design. Dirigé par des experts dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme, de la sociologie, de la philosophie, de l’informatique, des médias, de l’histoire des technologies, de la théorie scientifique et de l’art, le projekt bauhaus Werkstatt occupe les espaces de la Floating University à Berlin jusqu’au 2 septembre.

Avec Morehshin Allahyari, Alliance of Southern Triangle, Armen Avanessian, Benjamin Bratton, Beatriz Colomina, Brave New Alps, Keller Easterling, Victoria Ivanova, Olaf Nicolai, Öffentliche Gestaltungsberatung, T’ai Smith, Ida Soulard, Georg Vrachliotis, Eyal Weizman, Ines Weizman, Mark Wigley, parmi d’autres.

Participation au workshop et groupe de travail « The Social Media Bauhaus » dirigé par Beatriz Colomina et Mark Wigley.

www.projekt-bauhaus.de.

www.floatinguniversity.org

2018-2019 : Bettina Blanc-Penther et Fanny Terno, nouvelles étudiantes-chercheuses EnsadLab Displays

EnsadLab Displays est heureux d’accueillir Bettina Blanc-Penther et Fanny Terno, nouvelles étudiantes-chercheuses EnsadLab Displays en 2018-2019.

Bettina Blanc-Penther est artiste plasticienne. Diplômée du Fresnoy – studio national des arts contemporains en 2018, elle est titulaire d’un DNSEP à l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs (Paris) en 2015, après des études de Lettres Modernes à l’université Paris IV La Sorbonne.

Fanny Terno est artiste plasticienne. Elle est titulaire en 2018 du DNSEP à l’École Nationale Supérieure de Photographie d’Arles. Elle a réalisé en 2016-2017 un Semestre d’échange au Japon, à la Kyoto art and design university, section photographie et art contemporain, sous la direction de Tadashi Ono. Elle est diplômée de l’École supérieure d’arts appliqués Duperré, Paris en 2014.

06>10-2018 – Exposition : Before the eye lid’s laid, Agnès Geoffray, Le Point du Jour, Cherbourg

Co-commissariat de J. Emil Sennewald avec l’artiste Agnès Geoffray. Placées au-dessus des œuvres, les « inserts critiques » de J. Emil Sennewald n’en constituent pas des commentaires ; ils s’inscrivent, dans cette constellation, comme d’autres images de pensées, évocatrices et lacunaires. Il s’agit alors d’une mise en exposition de la relation entre critique et artistes, articulé par celle entre images et textes.

Image : Vue de l’exposition « Before the eye lid’s laid » au Point du Jour, Cherbourg, photo : Philippe Lebruman

24-03-2018 – Rencontre : Machinal, Fabienne Grasser-Fulchéri & Thierry Fournier

Dans le cadre de l’exposition personnelle Machinal, Thierry Fournier
Villa Henry, Nice
Commissaire d’exposition Isabelle Pellegrini
Du 25 mars au 28 avril 2018

Isabelle Pellegrini présente Machinal à la Villa Henry, une exposition personnelle de Thierry Fournier qui fait suite à son accueil en résidence pour la création de En Vigie, associée ici à trois autres œuvres.

Une rencontre était organisée le 24 mars en présence de Thierry Fournier, Isabelle Pellegrini et Fabienne Grasser-Fulchéri, commissaire d’exposition et critique d’art, directrice de l’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux. Enregistrement intégral :

Aujourd’hui, de nombreuses images ne sont plus produites en relation immédiate avec l’œil humain, mais réalisées de manière autonome par des machines et des programmes. La plupart de ces « visions assistées » se déploient dans le domaine militaire ou sur le web (Google, Apple, Facebook…), la détection et l’anticipation du comportement employant souvent des moyens similaires à des fins sécuritaires ou mercantiles. Ces « machines intelligentes » analysent les images mais peuvent aussi réaliser des actions autonomes, comme dans le cas des drones. Dans ce contexte, comment se définit encore notre propre regard et où se place notre responsabilité ? Quel est notre rôle lorsque nous avons affaire à des systèmes qui ne prolongent plus seulement notre propre visée mais l’anticipent, voire s’y substituent ? Attendons-nous des machines qu’elles regardent à notre place – voire qu’elles nous regardent et nous définissent ? Que cherche-t-on à voir (ou à ne pas voir) à travers elles ?

La démarche de Thierry Fournier pose fréquemment l’hypothèse fictionnelle que les choses (objets, paysage, réseau, machines…) seraient dotées d’une vie propre, en instaurant des situations de déplacement ou de confrontation avec elles. Avec l’exposition Machinal, il fait dialoguer quatre œuvres où notre regard est indissociable de celui de ces appareils. Le terme de machinal désigne ici aussi bien une pensée qui ne prêterait plus attention à son objet (ou dont l’attention serait absorbée et captée par des dispositifs, comme sur internet) – que le regard produit par les machines elles-mêmes, de manière autonome : machinal comme on dirait animal. Les cadres classiques du regard comme la perspective et l’horizon se redéfinissent alors comme un territoire partagé, voire négocié, entre notre propre vision et celle que des dispositifs déploient sur le monde et sur nous-mêmes.

03-2018 – Exposition : Andrés Baron, Mirror travelling, Cité internationale des arts, Paris

Andrés Baron
Mirror travelling
Exposition personnelle
Cité internationale des arts, Paris
Commissaire d’exposition Thierry Fournier

Du 16 mars au 7 avril 2018
Galerie de la Cité internationale des arts, 18, rue de l’Hôtel de Ville, 75004 Paris

La Cité internationale des arts présente Mirror Travelling, première exposition personnelle de Andrés Baron en France, qui réunit un ensemble d’œuvres créées par l’artiste entre 2016 et 2018 : films, vidéos, impressions, objets.

Né à Bogotá (Colombie) en 1986, Andrés Baron vit et travaille à Paris. S’appuyant principalement sur la photographie et le film mais aussi sur une production d’objets, sa pratique a notamment pour caractéristique de ne pas en dissocier les sujets selon les médiums, mais au contraire de cultiver leur circulation entre différents espaces de représentation. Des portraits dont les regards et la corporéité sont très présents, empruntant parfois aux stéréotypes des magazines, des éléments naturels (paysages, fruits, ciels…) constituent les motifs récurrents d’un regard qui multiplie les situations de vision comme pour en percer l’intensité. La photographie d’un paysage, pliée ensuite sur le bord d’une table, devient l’objet d’une performance filmée. L’image d’une poire coupée sur un fond blanc est réinjectée dans une photographie, tenue par une femme qui en réactive la promesse de sensualité… Dans ces circulations se joue alors aussi le passage du fixe au mouvement, d’un objet à sa représentation plane puis à la disposition de celle-ci dans un espace, à travers les figures récurrentes du pli, de la rotation, du recadrage et du miroir.

Cependant, la variation des situations ne provoque pas seulement une modification de perception des sujets : c’est l’espace même de la prise de vue qui est chaque fois impliqué, à travers un travail spécifique sur la frontalité des poses, des espaces et des regards qui, associée à une présence constante de la planéité de l’image (qu’elle soit filmique ou photographique), peut parfois évoquer les formes caractéristiques de l’art antérieures à la perspective. En outre, les œuvres d’Andrés Baron sont structurées par un ensemble de choix esthétiques (lenteur des plans, frontalité ou circularité des mouvements d’appareils, étirement des musiques, clarté lumineuse, juvénilité des modèles, ambiguïtés de genre, regards face caméra) qui accentuent la « présentation » de ces corps à l’image. Dans ce sens, à travers leurs dispositifs frontaux ou circulaires, leur absence de narration et leur artificialité délibérée, les films 36 rue d’Ulm, Mirror Travelling, Printed Sunset ou Bettina et fond blanc ouvrent un champ d’une grande ambiguïté, où les sujets filmés paraissent toujours conscients des représentations auxquelles ils participent et des codes qui les animent.

Ainsi, bien qu’employant les formes apparemment classiques du film 16 mm, de la vidéo et de la photographie, le travail d’Andrés Baron témoigne d’une relation à l’image bien postérieure à ces médiums, reconfigurée par les écrans et les réseaux et consciente de leurs effets de surface : toujours face à l’image, mais lui échappant sans cesse.

Thierry Fournier, janvier 2018

02-2018 – Collection publique : Collection Artem, Nancy, nouvelles aquisitions d’œuvres

Conçu et coordonné par Thierry Fournier et Jean-François Robardet (artistes et curateurs), le projet Collection est la première collection publique en école d’art, à l’ENSAD Nancy.

Le 16 février 2018, les œuvres de Juliette Hippert, Clara Sobieski et Alexandre Villevandre ont été sélectionnées pour intégrer la Collection Artem, première collection publique dans une école d’art en France, à l’École nationale supérieure d’art et de design de Nancy.

Les œuvres ont été choisies par un comité d’acquisition indépendant composé de Maude Maris et Stéphane Thidet (artistes) et Raphaëlle Friot (coordinatrice Artem, secrétaire générale Artem-Nancy), parmi une présélection exposée en février 2018 avec des œuvres de Pierre André, Quentin Gaudry, Mathilde Gérard, Juliette Hippert, Élodie Paupe, Cécile Pétry, Rémy Pommeret, Louison Rivière, Clara Sobieski, Tiphaine Stainmesse, Marianne Thibault, Marina Uribe et Alexandre Vilvandre.

Conçu et coordonné par Thierry Fournier et Jean-François Robardet (artistes et curateurs), le projet Collection s’inscrit dans le cadre de l’Alliance Artem, qui réunit l’École nationale supérieure d’Art et de Design de Nancy, Mines Nancy et ICN Business School. Il a été mené par l’atelier Artem Collection, coordonné par les deux artistes, qui réunit 15 étudiant·es des trois écoles. L’atelier a invité tout·es les étudiant·es de l’école d’art qui le souhaitaient (4e et 5e année) à leur présenter leurs travaux et a sélectionné certains d’entre eux pour l’exposition. Le comité d’acquisition a rencontré les artistes et sélectionné quatre œuvres qui ont fait l’objet d’un achat par Artem. Ces acquisitions sont financées par Artem, Artem Entreprises et l’ENSAD Nancy.

Collection Artem permet à la fois de soutenir les travaux des jeunes artistes dès leur début de carrière, d’inscrire l’action d’Artem dans la durée, tout en constituant un fonds susceptible de se valoriser à long terme. Il introduit au sein d’une école d’art une réflexion et un débat sur les mécanismes de soutien auxquels les jeunes artistes seront confronté·es ultérieurement. 

Atelier Artem Collection 2018 : Thierry Fournier, Jean-François Robardet (artistes et curateurs, coordinateurs), Mathilde Arnal, Alix Bardy, Victoria Clemens, Nabila Halim, Fabien Karp, Pauline Quille, Gil Zinck (ENSAD), Benoît Fergelot, François Fotré, Hirvin Pena-Pitra (Mines Nancy), Mathilde Borges, Léa Coudray, Alice Devès, Manon Fontaine, Jade Nguyen-Choleau (ICN Business School)

École nationale supérieure d’art et de design de Nancy
1 place Charles Cartier-Bresson 54000 Nancy – www.ensa-nancy.fr

Facebook, Instagram, Twitter : collectionartem

03-02-2018 – Journée d’études : INHA, L’Artiste et le commissaire, intervention de Thierry Fournier

Thierry Fournier participe à la journée d’étude « L’artiste et le commissaire, formations, lieux, expositions : partage d’expériences » le 3 février 2018 à l’INHA.

Cette journée d’étude vise à interroger les expériences d’une nouvelle génération de jeunes artistes et professionnel·les de l’art contemporain en matière de formation artistique et curatoriale, de lieu et d’écriture de l’exposition. Organisée par les étudiant·es du master « L’art contemporain et son exposition » de Sorbonne Université dans le cadre d’un partenariat avec l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon, elle constitue un outil et jalon de cette collaboration, qui se prolongera par l’organisation d’une exposition avec les artistes de cette école.

Écoles d’art, apprentissage autodidacte, enseignement français ou international, post-diplômes, le panel des choix en matière de formation est multiple. Alors que les écoles d’art semblent être devenues un passage obligé pour les futur·es artistes, et que les formations professionnelles de curating se sont multipliées, la récurrence de certains modèles mérite d’être questionnée. La vitalité de la création contemporaine peut se forger en dehors des institutions muséales, notamment dans les centres d’art, lieux associatifs et galeries qui constituent autant de plateformes d’expérimentation artistique. Ces structures ont des fonctionnements variés et rencontrent des contraintes matérielles et économiques qui les incitent à repenser les modalités de l’exposition.Conçues par des commissaires, artistes, designers graphiques ou scénographes, les expositions sont élaborés par des acteurs·rices aux profils variés et aux statuts perméables. La mise en commun de ces compétences donne naissance à de nouvelles formes d’écritures, parfois collectives, qui repoussent les limites de l’exposition et en diversifient les formes.

L’exposition comme acte : Guantanámo @ John Jay College

Après que le Centre de la Photographie Genève a montré, moyennant les œuvres de la photographe américaine Debi Cornwall, « un autre visage de Guantanamo », c’est à New York City, dans les couloirs du John Jay College of Criminal Justice, un département de la City University of New York à Midtown Manhattan, que la figure de la détention se révèle. « Ode to the sea » montre 36 pièces fait par huit détendus, dont quatre ont été relâchés.

Un acte curatorial qui porte moins sur le valeur esthétique des pièces que sur le statut judiciaire de leurs auteurs. Il a déclenché une vague de publications et un débat publique sur celui-ci : désormais, le gouvernement des États-Unis a interdit que ces pièces soient emportées par des avocats pour être exposées en liberté. L’administration menacent les détendus à réduire leurs pièces « en cendres » et qu’ils seront expropriés de leur travail.

Un cas d’étude pour Displays : l’exposition fonctionne par sa viralité à travers des différents médias, et instrumentalise, comme on l’a pu voir partiellement lors de la documenta 14, ses objets comme moyen pour des fins politiques. Ceci change le statut de l’exposition et de sa curatrice, la professeure du crime en art, Erin Thompson : elles deviennent vecteurs d’émancipation et de mise en question des limites – de l’état, de la justice, de l’art. À suivre …

Source : Art from Guantánamo Bay

2017 – Collaboration avec l’ESACM : Sur-expositions

Sur-expositions – acteurs, images, projections d’une nouvelle tendance est un groupe de recherche situé à l’ESACM, École Supérieure d’Art Clermont Métropole et coordonné par Jacques Malgorn, Camille Varenne, J. Emil Sennewald. Partant du phénomène redondant de l’« artafricanisme », il a pour objectif à soulever des questions sur la fonction et le fonctionnement de l’exposition comme dispositif et comme mode d’identification des lieux, objets et sujets artistiques, particulièrement au moment d’une « sur-exposition » d’artistes d’une scène identifiée comme « innovatrice ». Ce projet se veut le point de départ pour des futurs projets de recherche artistique questionnant l’Europe, l’Afrique et le Monde.

Conçu en collaboration avec le groupe de recherche EnsadLab Displays, des réunions de travail prévues pour le 7 et 8 décembre à Clermont-Ferrand permettront d’identifier des axes principales pour discuter des explications du nouvel élan afro-européen, de soulever des positions exemplaires, notamment en photographie et film, d’analyser le rôle de festivals, biennales et foires et de préciser les écosystèmes impliqués et les espaces de critique possibles.

En appliquant la pratique d’une recherche par l’art, le groupe mène son travail non pas en confirmant l’émergence de l’art contemporain africain, mais plutôt en agissant avec. L’objectif n’est pas de se dissocier de l’objet de recherche pour l’analyser, mais au contraire de faire corps, et d’éprouver ses différentes formes et états. Le dialogue et l’échange sont donc au cœur de la méthodologie. Pour articuler cette pensée collective, les rencontres doivent se construire en amont, pour densifier le lien et créer les conditions d’une parole élargie et libre de circulation.

Ces journées sont donc principalement dédiée à l’organisation des journées de rencontre « sur-expositions », qui auront lieu début mai 2018 à l’ESACM.

Pour davantage d’informations contacter jesennewald@esacm.fr

2017-2018 : Inés Moreno, nouvelle étudiante-chercheuse Displays

EnsadLab Displays est heureux d’accueillir Inés Moreno comme étudiante-chercheuse en 2017-2018.

Artiste plasticienne, Inés Moreno est diplômée des Beaux Arts de Madrid (Facultad de Bellas Artes, Universidad Complutense de Madrid) et titulaire en d’un Master 2 Recherche – Histoire et esthétique de la danse (Mémoire: Danse et exposition) à l’Université Paris VIII.

Elle a suivi le post-diplôme Ex.e.r.ce, formation professionnelle d’artiste Chorégraphe sous la direction de Xavier Le Roy et Mathilde Monnier au  Centre Chorégraphique National de Montpellier Languedoc-Roussillon. Entre 2010-2012, elle a suivi les cours de doctorat en Histoire de l’art contemporain et culture visuelle au Centro de Estudios du Museo Reina Sofia.

LE MUSÉE EXPOSÉ – Jean-Loup Amselle – Éditions Lignes

Un excellent petit livre permettant d’identifier les enjeux de l’exposition aujourd’hui comme étant ceux d’une exposition tout court et non pas des expositions en musées. En fait il montre bien que les musées eux-mêmes sont désormais sujet d’exposition pour pouvoir agir comme vecteurs de « contemporanéité » : « On a donc affaire à une géopolitique et à un marché international des identités et des mémoires dont le musée est le contemporain puisque les questions politiques sont désormais devenues largement des questions identitaires, mémorielles, de reconnaissance, et que celles-ci se jouent largement au sein d’un espace un d’un syntagme muséal national et international. (…) Au sein du musée, le public vient en effet c´lébrer le spectacle de sa propre aliénation en tant que sujet social agissant. » (p. 42)

Source : LE MUSÉE EXPOSÉ – Jean-Loup Amselle – Éditions Lignes

On a Possible Passing from the Digital to the Symbolic | Yuk Hui

(c) Julien Salaud, cliché: Sophie Lloyd

Un essai qui pose une question centrale pour la discussion des possibilités d’emancipation des technologies numériques: celle de la capacité de symbolisation, autrement dit de la possibilité de distanciation et donc de culturation propre à ce que ces technologies proposent. On a su symboliser les astres, va-t-on arriver à symboliser des algorithmes? « What is inside the transition from the symbolic to the digital? Are symbols reducible to the digital? Under what condition can we pass from the digital to the symbolic? In order to elaborate on this questioning, I would like rst to present the relation between symbolization and technology as a contradiction. »

Source : (99+) On a Possible Passing from the Digital to the Symbolic | Yuk Hui – Academia.edu

Documenta 14 : une interview de Paul B. Preciado par Ingrid Luquet Gad

fredericianum

Organisée cette année en Allemagne et en Grèce, la 14e Documenta, l’une des plus importantes manifestations d’art contemporain, met en lumière une Europe déchirée en son axe Nord/Sud. Curateur des programmes publics de la Documenta, le philosophe et activiste Paul B. Preciado nous raconte son expérience à Athènes.

Lire l’article

Hito Steyerl: The Institution of Critique | eipcp.net

Un bref article de 2006 qui pourrait très bien servir pour identifier le possible rôle que la critique pourrait jouer au sein des démarches d’exposition de Displays. Au centre on y trouve le tournant du rôle identitaire de la critique vers un rôle précaire, le critique institutionnalisé (et il l’est aussi en tant que « critique indépendant ») comme agent de la précarisation de culture. Et puis le tournant d’une politique matérielle vers une politique représentative, c’est à dire le tournant du corps aux displays – il ne s’agit des institutions culturelles d’aujourd’hui pas de bâtiment qui intègrent des écrans comme médium, mais d’institution qui sont devenues des immenses displays et dont la présences d’écrans à l’intérieur n’est que le symptôme d’une transformation profonde vers un état représentationel de l’exposition.  
Source : Hito Steyerl: The Institution of Critique | eipcp.net

2017 – Conférence, Thierry Fournier, IMéRA Marseille : Exposition, une nouvelle forme d’écriture ?

Table-ronde dans le cadre du cycle Recherche, art, pratiques numériques #10
Mercredi 15 février 2017, 10h00-12h30
IMéRA, 2 place le Verrier, 13004 Marseille

Exposition, une nouvelle forme d’écriture ?

Avec Manoel Pénicaud (anthropologue, Institut d’ethnologie méditerranéenne européenne et comparative, AMU-CNRS). Thierry Fournier (artiste et curateur, co-coordinateur du programme de recherche EnsadLab Displays, Ensad, Paris) et Denis Chevallier, ethnologue et commissaire d’exposition (MuCEM)

Comité d’organisation : Jean Cristofol (Ecole Supérieure d’Art d’Aix en Provence), Jean-Paul Fourmentraux (Centre Norbert Elias, CNRS/AMU/EHESS), Cédric Parizot (IREMAM, CNRS/AMU) et Manoël Penicaud (IDEMEC, CNRS/AMU).

1. Mise en abîme du processus d’exposition du religieux, par Manoël Pénicaud, anthropologue (IDEMEC-CNRS-AMU)

Anthropologue et co-commissaire de l’exposition « Lieux saints partagés », je propose une réflexion d’ensemble sur l’itinérance de ce projet à Marseille (MuCEM), Tunis (Bardo) et Paris (MNHI), puisque chaque étape implique une réécriture (« hétérographie ») et une nouvelle scénographie. Comment mettre en scène le religieux qui est lui-même mis en scène et chorégraphié par les croyants, telle est la mise en abyme qui sera questionnée. Je présenterai les différents dispositifs numériques, audiovisuels et interactifs mis en œuvre dans cette série d’expositions consacrées aux sanctuaires fréquentés par des fidèles de religions différentes autour de la Méditerranée.

2. Vies d’ordures : comment exposer l’économie des déchets, par Denis Chevallier, ethnologue et commissaire d’exposition (MuCEM)

Conservateur général du patrimoine et ethnologue, Denis Chevallier est aussi l’un des commissaires de la future exposition du MuCEM : « Vies d’ordures, de l’économie des déchets», qui ouvrira le 21 mars prochain. Cette exposition abordera à travers la question des déchets, leur nature, leur provenance, leur traitement, leur valeur, la grave crise écologique qui touche notre planète. Appuyé sur des enquêtes ethnologiques, l’exposition s’attardera sur les lieux, les gestes, les hommes des déchets. En prenant acte des mobilisations politiques, technologiques, citoyennes en cours l’exposition sera une occasion de plus d’alerter sur l’ampleur et les conséquences d’une catastrophe déjà présente et de présenter quelques solutions. Denis Chevallier livrera donc in vivo le processus de réflexion, de sélection et d’arbitrage qui prévaut dans la mise en exposition d’un sujet de société, en évoquant en s’arrêtant particulièrement sur les dispositifs numériques et audio-visuels prévus.

3. Recherche par l’exposition et condition post-numérique, par Thierry Fournier, artiste et commissaire d’exposition (EnsadLab Displays, Ensad, Paris)

Alors qu’aujourd’hui la condition d’exposition qualifie aussi bien celle de l’art que celle des personnes dans un environnement numérique, et que l’expérience des œuvres est confrontée à une logique de surexposition généralisée, comment l’exposition peut-elle constituer aujourd’hui un moment spécifique d’expérience, d’interrogation et de critique ? Thierry Fournier évoquera ces enjeux et sa démarche de commissaire à travers plusieurs exemples d’expositions récentes et les directions de travail du groupe de recherche Displays.

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Ce séminaire transdisciplinaire s’intéresse aux perturbations productives que génèrent les collaborations entre les chercheurs en sciences humaines et les artistes dans le domaine du numérique. Il s’inscrit dans la suite des réflexions et des expérimentations que nous avons menées à l’IMéRA dans le programme antiAtlas des frontières depuis 2011 tout en élargissant notre questionnement au-delà de la seule question des frontières.

Dans le domaine des sciences humaines et sociales, le recours aux pratiques numériques conduit à de nombreux bouleversements que ce soit dans la collecte, la production et le traitement de données, ainsi que l’élaboration de nouvelles formes de narration et d’édition. Le tournant numérique conduit les chercheurs à reconsidérer leurs méthodes, leurs catégories, leurs paradigmes, leurs orientations théoriques, leurs objets, leurs formes de labellisation et les cadres des champs disciplinaires. D’ailleurs, compte tenu des collaborations toujours plus nombreuses qu’implique le recours au numérique entre d’un côté les sciences humaines et de l’autre les sciences exactes et expérimentales, il semble plus pertinent de parler de Digital Studies que Digital Humanities.

Dans le domaine de l’art, le numérique ouvre également des champs de pratiques radicalement nouveaux. Il transforme la relation des artistes aux outils qu’ils utilisent et aux connaissances qu’ils convoquent, produisent ou questionnent. Il transforme le statut et les formes des œuvres. En introduisant de nouvelles modalités pour assurer leur circulation, il modifie également leur relation avec le public. Le numérique bouleverse la place de l’auteur qu’il place dans une relation dynamique par rapport aux flux d’information, de circulation des images, des sons et des formes. Il donne ainsi une nouvelle importance à l’invention de dispositifs dans lesquels ces formes sont données à l’expérience, ouvrant d’infinies possibilités d’interaction avec l’œuvre. Il donne enfin une nouvelle dimension au travail collectif, à des formes diverses de collaborations, d’échanges et de contributions. D’une façon générale, on peut dire que le numérique déplace les pratiques artistiques et conduit à réfléchir autrement les relations entre arts et sciences.

Ce séminaire rassemblera des chercheurs en sciences humaines (sociologues, anthropologues, politologues, géographes, historiens, littéraires), en sciences dures (informaticiens, physiciens, mathématiciens, etc.), des artistes (designers, hackers, programmeurs, média tactique, etc.) ainsi que des professionnels (industriels, chargés de communication, etc.). Notre objectif est de favoriser des croisements, des emprunts et des déplacements qui seront propices à l’identification de nouvelles pistes de réflexion et de recherche, voire à la mise en œuvre d’expérimentations collaboratives.
Chaque mois, des participants seront invités à présenter leurs expérimentations d’outils numériques de collecte (applications mobiles, capteurs oculaires, systèmes SIG, etc.) ou d’indexation et de traitement des données recueillies (bases de données, systèmes de visualisation ou de sonification, etc.). Certains feront part de leurs explorations de dispositifs d’écriture et de modélisation de la connaissance (jeux vidéo, machinima, web documentaires, etc) ou encore de nouvelles formes d’édition électroniques.

Trois types de questions seront développés.

1) Il s’agira tout d’abord de voir comment, et jusqu’à quel point, ces pratiques et instruments transforment notre rapport au monde, nos méthodes de recherche, la construction de nos objets, la modélisation et la diffusion de notre connaissance et de nos oeuvres.

2) Nous nous interrogerons aussi sur l’impact des processus collaboratifs qu’impliquent les pratiques numériques entre chercheurs, artistes et professionnels. L’objectif est d’évaluer les apports que chaque démarche (scientifique, artistique, professionnelle) apporte aux autres.

3) Nous verrons enfin comment ces processus collaboratifs bouleversent les champs disciplinaires, les points de vue et les formes d’autorité qui organisent notre recherche et notre pratique et conduisent à repenser de manière créative de nouvelles formes de rencontre entre les disciplines scientifiques et entre celles-ci et les non-spécialistes.

Commençant en janvier 2016, ce séminaire fonctionnera selon un rythme de rencontres mensuelles, d’une durée de trois heures.

Partenariats :
IMéRA, Institut d’études avancées d’Aix-Marseille (AMU)
Centre Norbert Elias (CNRS/EHESS/AMU)
Institut de Recherche et d’Etudes sur le monde arabe et musulman (CNRS/AMU)
Ecole Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence
Institut d’Ethnologie Mediterranéenne Européenne et Comparative (CNRS/AMU)

Curating the Digital – Space for Art and Interaction | David England | Springer

This book combines work from curators, digital artists, human computer interaction researchers and computer scientists to examine the mutual benefits and challenges posed when working together to support digital art works in their many forms. Curating the Digital explores how people can work together to make space for art and interaction. Curating the Digital is an outcome of a multi-disciplinary workshop that took place at SICHI2014 in Toronto. The participants from the workshop reflected on the theme of Curating the Digital via a series of presentations and rapid prototyping exercises to develop a catalogue for the future digital art gallery. The results produce a variety of insights both around the theory and philosophy of curating digital works, and also around the practical and technical possibilities and challenges.

Source : Curating the Digital – Space for Art and Interaction | David England | Springer

Geert Lovink, On the social media ideology

«Now that we live fully in social media times, it has become pertinent to do precisely that: link techne with psyche.» … «What remains particularly unexplained is the apparent paradox between the hyper-individualized subject and the herd mentality of the social.» … «One function of ideology as defined by Louis Althusser is recognition, the (in)famous interpellation of the subject that is being called upon.»

L’essai publié sur e-flux arrive bien a circonscrire les enjeux actuels d’idéologie. Même si il manque de retourner la question d’idéologie sur elle-même – comment l’idéologie apparente devienne-t-elle le propre des i-industries et donc leur contradiction – il est tres utile pour penser la question de la critique aujourd’hui et notamment celle de l’exposition.

Probe, the registration of the exhibition is the exhibition.

Probe is a virtual exhibition space by art-initiative Suze May Sho. Artists from different disciplines are invited to explore their own practice and challenged rethink their working methods.

Probe has walls no higher than 1,10m and a surface of 6m2. It’s a test lab, an artistic skinner box; Its small and practical dimensions enables artists to create works that are unthinkable in real life. The architecture of the space is flexible and wholly subservient to the exhibition: walls can be extended, doors can be removed, a floor made of glass, mirrors or wood, even the lighting situation can be fully controlled.

Probe’s flexible dimensions proposes questions as to the nature of space, seeing for example, that Probe can be wholly absorbed by the installation it contains. Exterior or interior, architecture or sculpture become relative notions. Probe can also be used as a tool for exhibition making.

Source: Probe

Flora Katz – En manque de rêve

Retour sur la 9e biennale d’art contemporain de Berlin, avec une série de 3 critiques par Flora Katz parues en juin 2016 dans le magazine Mouvement. Sous le commissariat du collectif new-yorkais DIS, la Biennale transpire l’esprit d’une ville en prise avec les réalités du système néolibéral. Quelles formes curatoriales, quelles productions artistiques en seraient donc l’image et que disent-elle de notre temps ?

Source : En manque de rêve – mouvement.net

2016 – Catalogue : Comment bâtir un univers qui ne s’effondre pas deux jours plus tard

« Comment bâtir un uni­vers qui ne s’effon­dre pas deux jours plus tard », dont le titre est tiré d’un texte de l’auteur de Science-Fiction Philip K. Dick, est un cycle de trois expo­si­tions, déve­loppé lors d’une année de rési­dence de com­mis­sa­riat à la Maison Populaire de Montreuil, en 2016. Constitué de trois volets, il inter­roge notre rela­tion au monde, sa concep­tion, sa per­cep­tion, et le rôle qu’on se prête à y jouer.

La pre­mière expo­si­tion, « Simulacres », s’enquiert de notre appré­hen­sion du réel et de la réin­ter­pré­ta­tion que nous fai­sons de celui-ci, comme une réabs­trac­tion du monde. La seconde, « Relativités », inves­tit la per­cep­tion de l’espace et ses rico­chets sur notre per­cep­tion du temps, phy­si­que d’une part, psy­cho­lo­gi­que de l’autre. L’ultime volet, « Entropies », sonde les effets du temps sur le déploie­ment de l’espace, leurs mani­fes­ta­tions et leurs consé­quen­ces.

Les accom­pa­gnant et pro­lon­geant leurs réflexions, trois tables rondes, modé­rées par l’artiste et com­mis­saire d’expo­si­tion Thierry Fournier, ont été orga­ni­sées durant le cycle, avec les inter­ven­tions cri­ti­ques de Marion Zilio, Emil J. Sennewald et Ingrid Luquet-Gad, ainsi qu’une série de per­for­man­ces et de ren­contres. Enfin, le cycle a donné lieu à la publi­ca­tion du pré­sent cata­lo­gue, pré­facé par Thierry Fournier, artiste et commissaire d’expositions, co-responsable du groupe de recherche EnsadLab Displays, Ensad.

DESCRIPTIF

Catalogue d’expo­si­tion, Centre d’art de la Maison Populaire, Montreuil,
Direction éditoriale : Marie Koch et Vladimir Demoule
Editions Maison Populaire et Nouvelles Editions Scala, Paris, 2016.
160 pages
Prix : 19 €
Langue fran­çaise
ISBN : 978 2-35988-178-3

Artistes : Matteo Bittanti, Pierre-Laurent Cassière, Eva Chettle, Alain Damasio, Maxime Damecour, David Delruelle, Alix Desaubliaux, Magali Desbazeille, Côme Di Meglio, Evelina Domnitch, Félicie d’Estienne d’Orves, Harun Farocki, Malachi Farrell, Irene Fenara, Colleen Flaherty, Dmitry Gelfand, Joe Hamilton, Nandita Kumar, Pierre-Jean Lebassacq, Eliott Paquet, Matthias Pasquet, Emilie Pitoiset, Floriane Pochon, Daniel Spoerri, Édouard Sufrin, The LP Compagny, Flavien Théry, Thomas Tronel-Gauthier, Davey Wreden et Miao Xiaochun.
Auteurs : Préface de Thierry Fournier et textes de Marie Koch et Vladimir Demoule.

Intervenants pro­gram­ma­tion asso­ciée : Annabelle Ameline, Aurèle & Louis Castel, le col­lec­tif Miracle (Benjamin Efrati, Alain Damasio, Magali Desbazeille, Marin Esteban, Wassim Halal, Noel Sarlaw et Diego Verastegui), Thierry Fournier, Pierre-Jean Lebassacq, Ingrid Luquet-Gad, Jean-Marie Ozanne, Floriane Pochon, Anne Roquigny, J. Emil Sennewald, The LP Company (Laurent Schlittler & Patrick Claudet), Miyö Van Stenis, Édouard Sufrin et Marion Zilio.

© Crédit pho­to­gra­phi­que de la cou­ver­ture : Aurélie Cenno

Joshua Simon: Neomaterialism, The Commodity and the Exhibition

In recent years, in addition to critiques of the market and of the cycles of exploitation enacted by commodity exchange, a new set of sensibilities has been introduced in critical contemporary art, dealing with the ways in which the commodity and its surrounding economy activate us. One can say that the commodity is only really true to itself as art, and thus the exhibition becomes a format that enables us to see the commodity as it is. In order to understand objects, we must first acknowledge that every artwork is first and foremost a commodity.

Joshua Simon: Neomaterialism, The Commodity and the Exhibition

28-11-2016 – Rencontre, Carism, Paris 2 : Définitions et discussions autour de l’art numérique

Rencontre : définitions et discussions autour de l’art numérique
CARISM – IFP-Université Paris II, 28 novembre 2016

Avec Anne Gagnebien (LABSIC, Univ Paris 13) et Thierry Fournier (EnsadLab Displays)
Organisation et modération : Flore Di Sciullo et Anastasia Choquet, doctorantes

http://carism.u-paris2.fr

Revue Appareil : Lyotard et la surface d’inscription numérique

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Nous avons voulu dans ce numéro consacré à Jean-François Lyotard mettre en valeur des aspects mal connus ou inconnus de son œuvre : l’exposition « Les Immatériaux » qui a ouvert la réflexion sur la rupture entre l’ère de l’écriture projective (à laquelle nous appartenons encore par bien des côtés) et l’ère de l’écriture numérique.

Source : 10 | 2012 Lyotard et la surface d’inscription numérique

10-2016 – Tables rondes, Maison Populaire de Montreuil : Comment bâtir un univers qui ne s’effondre pas deux jours plus tard

Tables rondes autour du cycle d’expo­si­tions « Comment bâtir un uni­vers qui ne s’effon­dre pas deux jours plus tard » et des œuvres pré­sen­tées dans chacun des trois volets d’expo­si­tion, en pré­sence des cura­teurs Vladimir Demoule et Marie Koch.

Conception et modération Thierry Fournier, artiste, cura­teur et res­pon­sa­ble du groupe de recher­che Displays, EnsadLab / PSL, en partenariat avec EnsadLab.

Table-ronde 01 : Les lieux de l’œuvre – le 18/03/2016 avec Marion Zilio, doc­teure en Esthétique, Sciences et Technologies des Arts, dans le cadre de la pro­gram­ma­tion du pre­mier volet d’expo­si­tion « Simulacres ».

Table-ronde 02 : Mémoires et tem­po­ra­li­tés – le 17/06/2016 avec J. Emil Sennewald, cri­ti­que d’art, ensei­gnant et jour­na­liste, lau­réat du Prix AICA France de la cri­ti­que d’art en 2016 et co-responsable du groupe de recherche EnsadLab Displays, dans le cadre de la pro­gram­ma­tion du second volet d’expo­si­tion « Relativités ».

Table-ronde 03 : Entropies – le 11/10/2016 avec Ingrid Luquet-Gad, jour­na­liste et cri­ti­que d’art, dans le cadre de la pro­gram­ma­tion du troi­sième et der­nier volet d’expo­si­tion « Entropies ».

Museums & Instagram – SVA MA Design Research

Social media have become tools for museums to advertise their programs and collections, pass on general information about the institution and, most importantly, engage in a more direct dialogue with their audiences. This podcast explores the ways in which visitors and curators use Instagram in this context. It also questions the limitations of such platforms in museums through interviews with curators Brooke Hodge and Hallie Ringle, as well as with visitors to the MoMA.

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Source : Museums & Instagram – SVA MA Design Research

Entretiens avec Anthony Masure

En deux courtes interviews, du design des programmes à l’émancipation d’une culture post-numérique, du code à la poésie et de Simondon à Pierre-Damien Huyghe en passant par Yves Bonnefoy, Anthony Masure soulève beaucoup de questions directement liées aux recherches de Displays. A suivre !

Source : Entretiens-Anthony Masure

5e Biennale Les Ateliers de Rennes : Incorporated!

Incorporated!
5e édition des Ateliers de Rennes – biennale d’art contemporain
1er octobre – 11 décembre 2016

Incorporated! propose une image arrêtée, celle d’un monde régi par l’économie, par les crises instituées en système, par les flux d’information, et dont les contours deviennent sans cesse plus flous : technologies et relations, consommateurs et produits deviennent interchangeables, et les frontières qui séparaient l’individu et le collectif, le privé et le public, le singulier et le multiple, se sont depuis longtemps dissoutes.

François Piron, commissaire d’exposition de cette 5e édition des Ateliers de Rennes, invite une trentaine d’artistes divers dans leurs pratiques artistiques, démarches créatives et origines géographiques. Un accent particulier est mis sur la production d’œuvres nouvelles et l’exposition d’ensembles importants, à caractère rétrospectifs ou réalisés spécialement. Il a également souhaité développer un projet artistique d’envergure, sous la forme d’un parcours dense d’expositions définies en complicité et partenariat avec les lieux et acteurs invités à participer. Dix structures sont ainsi associées à la biennale à Rennes, auxquelles s’ajoutent deux lieux en Bretagne (à Brest et Saint-Brieuc).

Commissaire : François Piron

Source : Les Ateliers de Rennes

Share Lab: Facebook Immaterial Labour and Data Harvesting

This is the first story in an investigation trilogy titled Facebook Algorithmic Factory, created with the intention to map and visualise a complex and invisible exploitation process hidden behind a black box of the World’s largest social network.

Source : Immaterial Labour and Data Harvesting | Share Lab

View From Nowhere

October 9, 2004 Nathan Jurgenson had a good point by questioning the viewpoint or more precisely the situation and positioning of the gaze in big data realities. Which might bring us to discuss the spectator’s viewpoint altogether: the modern subject has been designed by exhibition, confronting Renaissance’s geometrical perspective, giving large place to all kinds of imaginary greatness and domination (see Jean Cristofol’s discussion of the anti atlas and his precise critique of cartographie). Now, if the view from nowhere becomes generalized (again) and in realm of positivist phantasies of almightiness is used by industrial firms to manipulate users, how can we reconsider gaze in the exhibition space to put the critics of illusionary but authoritarian, reductionist and simplifying subject-making at stake?

Source : View From Nowhere

Manifesto for a Post-Digital Interface Criticism

Andersen, Christian Ulrik, and Søren Pold’s 2011 seminal article about not only the possibilities and necessities of critical thinking under digital conditions, but about its form. Interesting to discuss further the displays-term and to ask about the surface – core-paradigm.

http://mediacommons.futureofthebook.org/tne/pieces/manifesto-post-digital-interface-criticism